Une palette de métiers s’offre aux passionnés du bel ouvrage, de la matière, de la restauration d’édifices classés qui conviennent aux personnes portées par des valeurs comme la solidarité et la transmission de savoirs. Ces métiers très qualifiés sont en tension et on manque de bras dans toutes les spécialités (charpente, couverture, maçonnerie, métallerie, taille de pierre, restauration des vitraux, d’un dôme de verre…). On craint même une disparition des savoir-faire. Il est vrai que le savoir-faire des équipes qui restaurent le patrimoine bâti est élevé. Les exigences des patrons sont tout aussi élevées (CAP, voire BP + expérience). La participation en amont à des chantiers de bénévoles comme Arcade, Rempart ou à des chantiers d’insertion comme Acta Vista, Pierre en Paysage, alliée à une solide formation métier doublée d’une forte curiosité pour les savoir-faire et matériaux ancestraux permettront de tisser au fil du temps de solides relations avec les artisans et les associations de professionnels. Rien de mieux que ce type d’expérience pour acquérir les rudiments, se former aux gestes techniques et découvrir ses propres capacités, se découvrir soi-même. Une fois formé, il ne faut pas hésiter à contacter directement les entreprises à proximité et à se présenter physiquement, même (avec un peu de culot) auprès des architectes en chef des monuments historiques, personnages assez souvent critiqués, mais qui connaissent très bien les entrepreneurs de leur région. Les entreprises spécialisées travaillent en général en étroite collaboration avec les centres de formation d’apprentis, les écoles spécialisées et les fournisseurs de matériaux situés à proximité. Le chantier de reconstruction de la Cathédrale de Notre-Dame a fédéré les énergies et c’est le bon moment pour se projeter vers ces métiers passionnants et porteurs de sens. A noter que ces métiers sont ouverts aux nouvelles technologies et aux solutions innovantes pour la restauration du patrimoine (modélisation 3D, capture 3D par photogrammétrie…). Ils sont aussi bien moins pénibles que par le passé grâce à la mécanisation. A noter que le secteur des carrières peine à recruter, les métiers étant encore plus mal connus. Les grands déplacements sont aussi assez souvent le lot de ces métiers rares et précieux.
Le Bras Frères recrute un menuisier, un charpentier, un tailleur de pierre, un conducteur de travaux, un maçon, un couvreur, un bardeur H/F (CDI Jarny 54 avec déplacements sur site)
https://www.le-bras-freres.fr/nous-rejoindre
Léon Noël recrute des maçons, maçons du bâti ancien, tailleurs de pierre, tailleur de pierre du bâti ancien H/F (CDI Lille, Metz, Senlis, Strasbourg, Reims, Troyes)
https://leon-noel.fr/fr/recrutement
Protéger le patrimoine des pillages, préserver les vestiges, conserver les biens a toujours fait l’objet de débats passionnés. Pour certains, c’est le vandalisme révolutionnaire de la période 1789-1799 qui heurta les consciences. Les défenseurs de l’art, indignés et affolés devant l’ampleur du saccage, ont alors oeuvré pour populariser l’idée qu’il fallait protéger les édifices, monuments et les conserver dans leur état ancien. Ce n’est qu’en 1830 que l’action du gouvernement se concrétise par la création du poste d’inspecteur des Monuments historiques. Le patrimoine devient l’affaire du régalien. C’est à Ludovic Vitet, premier inspecteur, qu’échoit la mission de constater l’existence et faire la description critique de tous les édifices du royaume. Mais au début du XXème siècle, des éléments provenant d’édifices religieux gothiques, cloîtres, abbayes étaient encore démantelés pierre par pierre et vendus par leurs propriétaires à de riches collectionneurs américains, par l’entremise de marchands peu scrupuleux. C’est en 1922 que nait, à l’initiative du Duc de Trévise, la Sauvegarde de l’Art Français. L’association a commencé à inventorier tout ce qui devait être protégé jusqu’aux fontaines, cloches, pigeonniers, portes, escaliers, un long travail qui se poursuit. Des édifices religieux, églises, chapelles vont ainsi bénéficier de soutiens pour leur restauration, via des legs, du mécénat. En 1927, la Loi Chastenet marque la création du régime d’inscription à l’inventaire des monuments historiques. Dès lors, un propriétaire d’un bien inscrit à l’inventaire ne peut plus en organiser le dépeçage et encore moins la braderie. Toute modification, réparation sur l’édifice est soumise à une autorisation de la DRAC. En contrepartie, l’État peut accorder sa participation au financement des travaux. Conséquence majeure de la politique de décentralisation de 1982, l’État endetté laisse aux communes, départements et surtout aux régions le soin d’agir de manière autonome. Pour sauver un édifice somptueux mais en péril, il faut souvent la volonté d’un élu de premier plan et des soutiens multiples. Emblématique est le chantier de la rénovation de la maison Caillebotte à Yerres dans l’Essonne, amorcé en 1996 et achevé en 2017, un projet né de la volonté de l’équipe municipale de Nicolas Dupont-Aignan, alors député-maire. Un chantier qui a mobilisé nombre de corps de métiers, des artisans franciliens comme Mansutti (menuiserie), Parquets Gal (restauration de parquet), Lavigne Staff (staff), L’Art Mural (décors), l’Atelier Almaviva spécialisé dans les carreaux anciens, sans oublier les ateliers du Mobilier National. Aujourd’hui, la maison Caillebotte et son jardin attirent les visiteurs et les touristes. Outre la visite de la somptueuse maison du peintre et mécène Gustave Caillebotte, des expositions sont régulièrement organisées dans les anciennes écuries. Sélectionné en 2019 comme monument préféré des Franciliens dans l’émission de Stéphane Bern, le retour sur investissement s’annonce bon. Il faut pour cela, outre l’intérêt patrimonial du bâti, que les gros projets comportent un volet muséographique avec ouverture au public ou hôtelier. A noter que les robots sculpteurs commencent à faire leur apparition dans certains ateliers (à Carrare en Italie notamment) au grand dam des sculpteurs du pierre.
La France compte plus de 45.000 bâtiments classés ou inscrits aux monuments historiques (MH). L’État n’accorde ses crédits qu’à ceux-là, lorsque des travaux de restauration sont jugés nécessaires. 44% de ce patrimoine protégé relève du domaine privé. Dans la mesure où le périmètre du champ de protection ne cesse de s’élargir, les coûts d’entretien et de restauration ne font qu’augmenter, ce qui oblige à des choix draconiens. Du fait de la décentralisation, l’État n’est plus le principal bailleur de fonds du patrimoine, les collectivités territoriales et les propriétaires privés étant aujourd’hui les principaux pourvoyeurs. Le ministère de la culture n’accorde plus que 3% de son budget au patrimoine. Une partie des fonds va directement aux collectivités territoriales. Il faut aussi souligner le rôle éminent des Fondations et des associations. La Fondation du patrimoine se concentre actuellement sur le patrimoine rural non protégé, même si sa mission est de participer à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine national. De son côté, la fondation La Sauvegarde de l’art français secourt et promeut le patrimoine immobilier et mobilier. L’association VMF, elle, se consacre à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et paysager depuis plus de 60 ans. Des pratiques inédites ont fait leur apparition comme le financement participatif. Ainsi, la plateforme Dartagnans lance des cagnottes en ligne pour permettre de rénover des châteaux en péril. Si le bâtiment est classé, rénover est alors plus contraignant que pour un bâtiment inscrit. Il y a des obligations à utiliser les mêmes matériaux et les mêmes techniques et donc, faire appel à des corps de métier spécialisés. Le recours à l’architecte s’impose assez souvent.
La région Nouvelle-Aquitaine est celle qui compte le plus grand nombre de monuments historiques inscrits au patrimoine (plus de 6.057), devant Occitanie (4.808) et Auvergne Rhône-Alpes (4.769). La région Bourgogne Franche-Comté (3.600) figure en bonne place qui compte plusieurs sites Unesco comme la saline Royale d’Arc-Senans, l‘Abbaye de Fontenay, la citadelle de Besançon, ce qui participe grandement à leur notoriété et à leur préservation. L'Atelier Parrot, basé à Aiseray en Côte-d’Or est intervenu sur les vitraux de Notre-Dame. L‘Île-de-France compte 3.967 édifices classés (10% des monuments historiques nationaux). C’est elle qui détient le patrimoine le plus riche, à Paris notamment (50%). L’incendie de Notre-Dame a marqué les esprits en relançant l’intérêt des français pour leur patrimoine. Beaucoup ont appris à cette occasion l’existence des Compagnons du Devoir et entendu leur appel à la mobilisation des compagnons charpentiers. En clair, c’est le devoir de préservation qui attire les centres de formation et qui fixe les artisans. Ce n’est pas un hasard si le siège parisien des Compagnons du Devoir est à deux pas de la cathédrale Notre-Dame. Le cas de l'Atelier 11 Cité Falguière, une des plus anciennes résidences d'artistes au monde et dont la survie était menacée, a suscité la mobilisation de cabinets d'achitecture notamment. Le projet de rénovation va bénéficier d'une aide décisive du Loto du patrimoine. L'atelier Duval et Mauler (Groupe Aurige), situé à Malakoff (92), est un acteur expert en pose de papier peint et peintures décoratives. Installée sur la colline de Suresnes (92), H.Chevalier (150 salariés), intervient dans la réhabilitation du bâti ancien. A Puteaux (92), Socra intervient dans la conservation et la restauration d’œuvres d’art. Implantée à Paris, Thomann-Hanry est une entreprise spécialisée dans la restauration et le ravalement de façades. L'Atelier Arcoa de Puteaux (92) est spécialisé dans la peinture monumentale. Dans le contexte de pénurie de compétences, l’ouverture récente de Campus Versailles devrait participer à une meilleure visibilité des métiers. A noter que le chantier de Notre-Dame a mobilisé quelques entreprises franciliennes comme Giffard (menuiserie à Orly), Osmos (mécanique des structures à Paris), Jarnias (travaux en hauteur à L'Hay-les-Roses), ainsi que le Laboratoire de recherche des monuments historiques (LRMH) à Champs-sur-Marne. En région Centre Val-de-Loire, a été inauguré tout récemment à Bonneval (28) un campus des métiers du patrimoine, des métiers d’art et du tourisme (le Campus PatMat), parrainé par Stéphane Bern. Basé à Blois, Lefevre est un acteur reconnu dans la région. Le groupe, spécialisé en taille de pierre et maçonnerie, travaille actuellement sur la restauration du Musée de Cluny. La région Pays de la Loire abrite 125 châteaux et architectures civiles remarquables. La Maison Perrault, fondée en 1760 en terre angevine est un acteur incontournable de la région. L'entreprise s'est récemment illustrée sur le chantier de Notre-Dame. L’équarrissage des poutres pour la nef de Notre-Dame a été réalisé dans leurs ateliers. On peut citer aussi l'entreprise familiale centenaire Benaiteau, présente à Sévremont en Vendée. De son côté, la région Bretagne affiche une solide expertise en métallerie d’art (restauration de phares, de gardes corps…). L’atelier Crézé à Rennes est une référence en matière de métallerie, ferronnerie d’art. L’entreprise travaille aussi bien pour des marchés publics que privés, pour des entreprises ou des particuliers, en France et à l’international (Russie, Japon…). A Saint-Malo, Maillard & Maillard est spécialisée en restauration du patrimoine en taille de pierre sculpture. A Franqueville-Saint-Pierre (76) en Normandie, Gallis est spécialisée en couverture. A Coutances dans la Manche, les Ateliers Aubert-Labansat sont connus et reconnus pour leurs savoir-faire d’excellence en charpente et menuiserie. Basée plus au nord à Montebourg, Bodin intervient en maçonnerie et taille de pierre.
La Région Auvergne Rhône-Alpes s'est dotée d'un plan de préservation et de mise en valeur du patrimoine régional, qui concerne aussi le petit bâti rural. La Fondation Michelin aide également les petits projets en Auvergne. Avec ses 70 compagnons, l'entreprise clermontoise Louis Geneste est une référence en Auvergne. 205 entreprises de la région sont labellisées EPV, ce qui témoigne d'un certain savoir faire des techniques ancestrales. Certaines ont un savoir faire unique, à l'image de Fontaines Pétrifiantes à Saint-Nectaire, qui réalise des décors en calcite. L'Atelier Stéphane Roussel, à Saint Cyr de Favières (42), est intervenu sur les dorures de la flèche et du coq de Notre-Dame. D'autres entreprises régionales comme Barthélemy Art (fonderie à Crest), Alain Le Ny (couverture, charpente à Dardilly) ont apporté leur pierre à l'édifice. En matière de restauration de menuiserie, charpente, boiserie, le savoir-faire d’Asselin, basé à Thouars en région Nouvelle-Aquitaine, est reconnu. Pour des chantiers d’envergure et de prestige comme celui du Phare de Cordouan (68 mètres de hauteur), classé monument historique depuis 1862 et patrimoine mondial Unesco, les DRAC sont à la manoeuvre comme maîtrise d’ouvrage, secondées par les architectes du patrimoine, les conservateurs des monuments historiques et les restaurateurs en phase d’étude préalable. Les financements sont publics avec un partage entre l’État et les collectivités territoriales. Plusieurs corps de compagnons sont intervenus, des monteurs-échaffaudeurs, maçons, ferronniers, menuisiers, sculpteurs de pierre, tailleurs de pierre, plombiers, électriciens, peintres. Un chantier spécial qui a nécessité l’acheminement de matériaux et de compagnons triés sur le volet par hélicoptère et par bateau. Il a fallu aussi faire appel à des sociétés très pointues comme Welbond Armatures ou encore Adrénaline (cordistes). Dans cette région, les UDAP ont une mission de veille sur le territoire du département. Socra, basée à Marsac-sur-l'Isle en Dordogne, est spécialisée dans les décors en pierre, métal, mosaïque, céramique, stuc et staff. A Limoges en Haute-Vienne, Serre Ancienne restaure les serres, les verrières anciennes. L'entreprise familiale Blanchon est assez représentative des savoir faire locaux en matière de restauration et réhabilitation du patrimoine ancien et des monuments historiques. C’est en Corrèze que l’on peut trouver l’un des derniers chaumiers de France. Armand Klavun est un des derniers à maîtriser la technique du lien de paille. La Dordogne est un territoire riche sur le plan patrimonial (châteaux notamment) et compte nombre de professionnels et d'entreprises reconnues comme la Socra, à Marsac-sur-l'isle qui, grâce à leur savoir faire, obtiennent des marchés à l'étranger. Les Compagnons de Saint-Jacques sont également bien implantés dans la région. En région Grand-Est, l’atelier Le Bras Frères à Jarny (54) a décroché l’appel d’offres pour reconstruire la charpente de la flèche de Notre-Dame. L’entreprise s’est présentée en groupement avec Asselin (voir plus haut) et Cruard Charpente basée à Simplé. A Troyes, la Manufacture Vincent-Petit restaure le patrimoine vitrail. Dagand Atlantique est un acteur reconnu du grand Sud-Ouest, qui a son siège à Bressols (82) en Occitanie, mais également présente du côté d'Angoulême et de Périgueux. L'Atelier Jean-Loup Bouvier (Les Angles 30), spécialisé dans la gypserie a oeuvré à la réfection de gargouilles et à la restauration intérieure du chœur et des transepts de Notre-Dame. Entreprise EPV remontant à 1830, Vivian & Cie, basée à Marseille en PACA (et également en Occitanie), restaure les monuments historiques et le patrimoine ancien, tout comme Les Compagnons de Castellane présents dans le quartier de l’Estaque à Marseille, à proximité de la cité de la Castellane. La pierre de taille est la spécialité de Pierres de Rosette, basée au Thoronet (83). Le savoir faire provençal s'illustre sur des métiers plus rares. Ainsi, la lustrerie Mathieu, basée à Gargas dans le Luberon, est intervenue sur les lustres de Notre-Dame.
Au plan national, 2.000 édifices du patrimoine sont déclarés en état de péril. Les moyens ne suivent pas et c’est pourquoi, en dehors des subventions publiques et du mécénat d’entreprise, on cherche des solutions pour remplir les caisses (Loto du patrimoine, ticket mécène des musées, taxes de séjour des hôtels…). La répartition générale est d’ailleurs assez inégale. Le fait que certaines collectivités soutiennent plus que d’autres la restauration et la mise en valeur du patrimoine non protégé est sans doute un facteur qui joue dans la mise en oeuvre et l’avancement des chantiers. Il faut aussi réhabiliter et restaurer les belles demeures anciennes appartenant à des propriétaires privés. L’association VMF Patrimoine collecte des dons pour soutenir au travers de sa fondation les acteurs de la sauvegarde du patrimoine en péril. On observe que la demande en restauration du petit patrimoine rural bâti augmente dans certaines régions touristiques, au coeur des parc régionaux notamment. Des dispositifs d’aide peuvent être mobilisés auprès des conseillers généraux. On compte aussi sur les soutiens de la Fondation de Stéphane Bern. D’aucuns craignaient que les aides aillent aux projets emblématiques au détriment des petits projets émanant de départements défavorisés comme l’Aisne. Ce n’est pas le cas. Les fonds récoltés avec le Loto du patrimoine l’année dernière vont permettre de financer la restauration d’une centaine de petits projets dont une usine textile normande en péril, ainsi que le pigeonnier de l’Abbaye d’Annecy à Baye dans l’Aisne. Toute initiative est la bienvenue. Ainsi, la marque de luxe Chanel va aider à la restauration de l'abbaye cistercienne d'Aubazine en Corrèze (12è siècle), qui abrita jadis l'orphelinat qui accueillit Gabrielle Chanel, placée à l'âge 12 ans, jusqu'à sa majorité. A noter que l'association Adopte un château a vécu, dommage !. Créée en 2015 à Noyers. elle avait pour but d'aider à comprendre qu’un château en péril doit devenir une affaire collective. L'idée peut toujours être reprise. Un propriétaire peut aussi louer des chambres pour les touristes et des salles pour l’événementiel. Tous ces projets, toutes les aides, d’où qu’elles viennent, contribuent aussi à préserver les savoir faire artisanaux sur le local.
Plus encore que la formation, c’est par l’expérience et la transmission des savoirs que l’on devient un véritable professionnel de la restauration du patrimoine bâti. Et comme il y a un commencement à tout, le CAP s’impose.
Formations types : CAP tailleur de pierre, CAP graveur sur pierre, CAP marbrier, Bac Pro IPB (Intervention sur le patrimoine bâti), BP Taille de pierre, BP métiers de la pierre, BP tailleur de pierre des monuments historiques, sans oublier les autres métiers du patrimoine bâti : CAP couvreur, CAP charpentier, CAP métiers de la gravure (option A gravure d'ornementation), CAP staffeur, CAP étancheur et les mentions complémentaires : restauration du patrimoine architectural gros oeuvre. Brevet Professionnel Monuments Historiques. CQP Maçon du patrimoine. Formation OPRP (ouvrier professionnel en restauration du patrimoine), CAP doreur à la feuille ornemaniste
Quelques écoles : GRETA CFA Blanquefort (33), AFPA de Bordeaux, Blois, Rochefort, Lycée de Felletin (23), Compagnons du Tour de France, École d’Avignon, IUMP de Troyes, Art et matières Albi, CFA Saint Lambert Paris, BAO formation Ajaccio, École de Chaillot, EEAM Albi, Lycée Thomas Pesquet Coutances (50), Lycée Hector Guimard Paris, Lycée Camille Claudel Remiremont 88 (sculpture sur pierre), École d’Avignon (CQP maçon du patrimoine, réhabilitation des charpentes mention Qualibat pour chefs d’entreprise), CFA Unicem Castres (62), La Bonne Graine Paris, CFA Unicem Louvigné-du-Désert (35), Académie des arts d’Avignon, LMB Felletin (23), Campus PatMat Bonneval (28) (CAP Tailleur de pierre), Le Gabion Embrun (05), Conservatoire Muro dell'Arte (fresques, peintures monumentales) Orbigny (37), Batipole en Limouxin Saint Martin de Villeréglan (11), Centre de Formation Bâti ancien-Éco-construction Assier (46), CFPC Brive-la-Gaillarde (19). Le Lycée Tolbiac Paris propose une MC Entretien des collections du patrimoine. Le Groupement des Entreprises de Restauration des Monuments Historiques (GMH) propose aux titulaires du CAP tailleur de pierre ou équivalent une formation diplômante de niveau 4, le Brevet Professionnel Tailleur de Pierre Monuments Historiques (BPMH). En partenariat avec trois établissements à Paris ou Remiremont 88)
Et pourquoi pas, si l’on sait déjà ce que l’on veut au sortir du Bac, tenter ce nouveau Diplôme National des Métiers d’Arts et du DEsign, le DN MADE spécialité Ornement, arts du mur et traitement de surface (Parcours majeure : Ornement et espace, Parcours mineur : Matériaux), ou encore spécialité Sculpture sur bois (Parcours majeure objet/mineure patrimoine), DN MADE mention patrimoine pour ce qui concerne la conservation/restauration de mobilier ancien ou la marqueterie.. Une formation en trois ans que proposent déjà certains établissements comme l‘École Boulle ou l’ENSAAMA à Paris.
Pour ceux qui voudraient se lancer plus prudemment, il peut être judicieux de s’inscrire dans un chantier de bénévole, un chantier d’insertion et de qualification professionnelles ou de service civique pour se tester avant de s’engager. L’association Rempart informe sur les missions et propose une formation d’animateur de chantier. Les associations Acta Vista et Cham sont des acteurs bien connus également. La Fondation du patrimoine finance également des parcours d’insertion et de formation aux métiers du patrimoine pour les jeunes suivis par une dizaine de Missions Locales.
À noter qu’il existe des formations universitaires ou privées (licences pro, masters, mastères) qui sont plus tournées vers la maîtrise d’oeuvre, l’exercice en bureau d’études, en cabinet d’architecture : ex : Licence pro : conservation et restauration du patrimoine bâti (Aix-Marseille Université, Université Cergy), licence pro maintenance et réhabilitation du patrimoine (IUT Limoges/Égletons 19) et d'autres plus tournées vers les structures publiques et privées comme l'Université Rennes 2 qui propose un master mention histoire de l'art, parcours restauration et réhabilitation du patrimoine bâti et des sites. ou encore l'École de Condé Paris qui propose un mastère conservation-restauration du patrimoine en deux ans.
Formations post diplôme pour l’architecte : L’architecte des bâtiments de France (ABF) est un fonctionnaire chargé de piloter les travaux d’entretien sur les édifices classés monuments Historiques. Il est recruté par un concours d’État à bac + 5. Les architectes diplômés peuvent candidater. DSA mention architecture et patrimoine École de Chaillot
Formations spécifiques : Laviers et Muraillers de Bourgogne, École itinérante Elips (restauration de murs de pierre sèches. Campus Versailles (78), un projet partenarial et un lieu de transmission des savoirs liés à l’art et au patrimoine. Marbres et Arts Saint-Béat Lez (31) propose des stages en sculpture de marbre et pierre. Le chantier d’insertion Pierre en Paysage propose une formation gratuite de Murailler caladeur paysager. L'Institut du Patrimoine de Périgueux (24) propose des stages en enduits de chaux, dorure à la feuille d'or, dorure sur cuir, patine de bronze...
Campaniste : Ce métier rare et noble nécessite des savoir-faire complexes (horlogerie monumentale, micromécanique, électrotechnique, mais aussi bois et métal). On recrutera selon les besoins, ici un électrotechnicien, un menuisier, un horloger, là un ferronnier. C’est un savoir-faire qui se transmet. Les entreprises font souvent de la fonderie de cloche et de l’entretien des horloges monumentales
Archéologue : master de recherche histoire de l'art (Université PSL, Université de Lille, Institut Catholique de Paris), post master en histoire de l’art, archéologie et muséologie (École du Louvre) ou doctorat en archéologie, puis concours conservateur général du patrimoine pour l'accès aux emplois
École d’entreprise : Jarnias formation (CQP cordiste),
Le chantier pharaonique de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame, qui a mobilisé près de 250 entreprises durant cinq ans, est achevé ou presque. La cathédrale est désormais rouverte au public. Une vingtaine de chefs d’État ont fait le déplacement en décembre dernier pour une cérémonie retransmise dans le monde entier.
La flèche haute de 66 mètres et sa croix ont retrouvé leur place. Une flèche à l'identique ou presque à celle dessinée par l'architecte Viollet-le-Duc, une option ardemment défendue par Les Compagnons du Devoir qui, au lendemain du drame, avaient alerté sur une pénurie de main-d’oeuvre qualifiée (tailleurs de pierre, équarisseurs, charpentiers, couvreurs, staffeurs, maçons..). A l'intérieur de la cathédrale, le nettoyage des murs, voûtes et décors est achevé. Les archéologues de l'INRA en ont profité pour conduire des fouilles archéologiques préventives. Celles-ci ont permis notamment de mettre à jour des vestiges du jubé médiéval (détruit sous le règne de Louis XIV). L'orgue a été nettoyé et doit être encore accordé. Quant au nouveau mobilier liturgique en bronze, il a été livré récemment par la fonderie Barthélémy Art de Crest. Reste à aménager et à verdir le parvis de la cathédrale. Quelques travaux seront encore réalisés après l'ouverture au public. Ainsi, les vitraux contemporains ne seront posés que début 2026.
Ce chantier emblématique était l’occasion de revaloriser les métiers et de mettre à profit l’élan de générosité qui s’est manifesté pour réserver une partie des donations à la formation. Il convient aussi de rappeler que l’accès à ces métiers passe par des formations longues et pointues et souvent par une longue période de compagnonnage. Il est tout de même ici question de savoir faire qui se perdent et avec eux, une partie du «soft power» français reconnu internationalement, même si nombre d’associations, d’entreprises d’insertion veillent à sa préservation. Ce n’est pas suffisant. Inauguré en novembre 2021, le Campus de Versailles est un écosystème de formation rassemblant des établissements d’enseignement au service du renouveau des métiers du patrimoine et de l’artisanat d’excellence. Il participera à la visibilité des métiers du patrimoine bâti.
Le budget de la culture pour 2024 prévoyait une augmentation de 6% des subventions allouées au patrimoine et aux musées. Ce budget devait aussi permettre de renforcer l’emploi, d'anticiper la rélève par la formation et de redynamiser les territoires. On espère qu'il sera au moins reconduit dans le contexte politique et économique actuel. Le fonds d’aide au patrimoine des petites collectivités à faibles ressources a également été revalorisé. Les collectivités territoriales ont un rôle à jouer en matière de promotion du tourisme culturel notamment. Ainsi, la région Île-de-France a repris la maison jean Cocteau à Milly-la-Forêt, menacée après la mort de son mécène Pierre Bergé, avec l’ambition d’en faire un site d’attraction culturelle et touristique. Le musée a rouvert. A côté de cela, le jeu à gratter Mission patrimoine, lancé par Stéphane Bern, se fixait pour objectif de permettre de restaurer nos monuments historiques en péril. Les projets sont divers. Ainsi, le Loto du patrimoine financera cette année la rénovation des mosaïques italiennes et des maçonneries d'une piscine rétro datant des années 50 en Loire Atlantique. Depuis 2018, le Loto du patrimoine a permis de soutenir la restauration de 762 sites et monuments en péril. Il sera prolongé au moins 5 ans. Les professionnels étaient, comme souvent, dubitatifs, mais l’opération est plutôt un succès, même si l’engouement commence à faiblir. Outre les aides sous conditions de la Fondation du patrimoine, une Loi récente devrait faciliter l’accès aux marchés publics pour toutes les entreprises qui travaillent dans le domaine de la restauration des monuments historiques. L'état des finances publiques et les injonctions de l'UE à réduire notre déficit public ne plaident pas pour une augmentation des crédits au patrimoine. Mais on ne sait jamais...
Les entreprises de restauration du patrimoine bâti ont surtout besoin de personnels expérimentés (tailleur de pierre, étancheur, couvreur-ardoisier-zingueur, dalleur, maçon, staffeur, menuisier, charpentier, ferronnier), mais aussi des spécialistes pour réaliser des lucarnes en plomb, refaire des chêneaux, restaurer un toit de chaume ou de lauze, une ancienne porte cochère. La polyvalence est souhaitée mais elle ne va pas de soi, c’est un investissement à long terme. Gageons que de l’émoi suscité par l’incendie de la Cathédrale de Notre-Dame naisse le déclic et que les débats autour de sa reconstruction suscitent chez les jeunes un intérêt plus prolongé pour ces métiers artistiques et manuels. A ce titre, le prochain SIPPA s’inscrira comme vecteur de promotion des métiers et de rencontres avec l’ensemble des professionnels du patrimoine (bâti, mobilier, immatériel ou naturel). Bien que le marché soit fluctuant et que les budgets soient toujours aussi contraints, il y a un marché potentiel important pour le patrimoine, notamment dans le bâti privé. Le salut peut venir des étrangers qui rachètent des belles demeures et châteaux (chinois japonais, suédois et anglais). Il n’y a pas que les châteaux et les monuments historiques, on restaure des bergeries, de vieilles demeures de caractère, des édifices religieux (chapelles, prieurés, calvaires, orgues…), des carillons, des moulins, des phares, des lavoirs, des théâtres ou encore des édifices industriels ou militaires. Et, plus souvent, l’argent manque pour restaurer. Or, tous ces projets s’inscrivent plus souvent dans le long terme, ce qui n’est pas le cas des crédits. Ainsi, dans le projet de Loi de finance de la précédente mandature, un déblocage du gel des crédits et une hausse de 5,5% des moyens du Ministère de la culture avaient été annoncés, assortis de moyens alloués aux monuments historiques (projets de restauration notamment + 7%) et à l’architecture (+ 11%). Mais comme on le sait, il faut du temps pour tenir les engagements et, entre-temps, quatre ministres se sont déjà succédés rue de Valois, sous l’ère Macron 1 et 2…
Être staffeur aujourd’hui, c’est maîtriser toutes les techniques de rénovation pour redonner aux bâtiments historiques leurs lettres de noblesse. Qui connait ce métier ? Comment le faire connaître. Voilà le défi. Les occasions d’en faire la découverte sont rares. Il faut provoquer la rencontre. Si certaines entreprises sont débordées par le travail (3.000 monuments sont en péril), elles n’embauchent pas facilement pour autant. Car dans ces métiers où la réputation peut vite se défaire, on a d’abord besoin de professionnels expérimentés, fiables, motivés et triés sur le volet. De la confiance naît l’embauche, d’où l’importance de se former par l’apprentissage ou le compagnonnage. C’est aussi un secteur ouvert aux chantiers d’insertion professionnelle, comme ceux d’Acta Vista dans le sud de la France ou encore d’Arcade qui s’adresse aux 18-30 ans. Les chantiers de bénévoles sont une excellente occasion de se familiariser aux techniques de restauration du patrimoine. Les associations qui oeuvrent au maintien du patrimoine recrutent aussi parfois en CDDI, mais elles sont fragiles car dépendantes de la manne publique. A Bellenaves (03), le Tavaillon de l’Allier fabrique des tuiles en bois de châtaignier fendu, plus souvent utilisées en restauration du patrimoine de clocher ou chochetons. C'est aussi une entreprise d'insertion. Elles peuvent être à tout moment privées d'une subvention importante au moment du renouvellement annuel. C'est le cas d'Oïkos, basée à quelques kilomètres de Lyon, contrainte de faire appel aux dons pour compenser la perte soudaine d'une subvention historique.
Des métiers qui intéressent de plus en plus de femmes qui prisent le côté artistique, la restauration d’ornement et taille de pierre notamment. Ainsi, une trentaine de femmes exercent ce métier contre une dizaine au début des années 2000. A noter que les métiers de l’extraction de pierres marbrières et de granit mériteraient un surcroît d’attention. Il est vrai que l’hexagone ne compte que 25 carrières, ceci expliquant sans doute cela. Pour autant, c’est une filière qui recrute. L’association Pierre de Bourgogne qui regroupe 6 carrières propose un annuaire des entreprises spécialisées. Ainsi, Rocamat (groupe Polycor) recrute à Massangis (Yonne).
180 entreprises qui rassemblent près de 9.000 compagnons
«Je vis ici depuis 31 ans. J’ai longtemps partagé mon temps entre ce village médiéval et les Pays-Bas où j’enseignais les arts plastiques dans un Lycée. J’y donne encore des cours. J’ai participé comme co-fondateur à la création de cette association de sauvegarde du site du vieux château de Noyers-sur-Serein (datant du 12ème siècle et détruit sur ordre d’Henri IV). Chaque année en été, nous accueillons une quarantaine de jeunes venant de toute la France, d’Europe et du reste du monde. Au delà de la restauration des vieilles pierres et du bâti ancien, nous avons à coeur de les sensibiliser à l’archéologie, à la géologie, à la géophysique et aussi à la faune et la flore locale (on y trouve des orchidées sauvages). Nous avons ainsi initié et sensibilisé des centaines de jeunes bénévoles à la restauration des vestiges, à la taille de pierre notamment. Plus de 10% en ont fait leur métier et nous en sommes très fiers. Je suis quand même inquiet pour l’avenir. Bientôt, il sera impossible de trouver un plombier, un charpentier, un tailleur de pierre dans nos beaux villages ruraux. Les touristes de passage s’intéressent aux vieilles pierres, ils ont envie d’investir ici, mais nos vieilles maisons ont besoin d’être restaurées par des artisans compétents et bien formés et la relève n’est pas là. Je regrette que l’on n’ait pas saisi l’opportunité du drame de Notre-Dame pour mener des actions d’envergure de promotion des métiers de la conservation du patrimoine.Heureusement, je constate que les jeunes du village sont plus impliqués dans l’association que leurs aînés (une lueur d’espoir). Nous avons connu un fossé générationnel. Aujourd’hui, je suis un peu le grand-père qui transmet cette connaissance en héritage. Notre chantier est ouvert à tous. Nous avons un partenariat avec les scouts de France et nous avons même initié des non-voyants à la taille de pierre.»
Artiste peintre et sculpteur, Willem a enseigné les arts plastiques dans un lycée au Pays-Bas
«Je suis l’héritier d’une entreprise artisanale riche d’un demi-siècle. J’ai racheté le fonds de commerce en 2011, une chance exceptionnelle, car cette entreprise est le portrait-robot que ce que je recherchais. J’ai racheté sans hésiter le nom commercial, les contrats de travail, le bail commercial et le reste… Ancien officier de marine, j’avais demandé à prendre un congé sabbatique, puis à quitter la marine à l’âge de 47 ans pour réaliser deux projets ; faire un tour de l’atlantique en voilier en famille, puis entrer dans l’entreprenariat en rachetant une petite en entreprise de menuiserie. J’ai quand même cherché pendant deux ans. Je voulais une entreprise à caractère artisanale, orientée fabrication, façonnage et services sur le moyen, haut de gamme. Nous fabriquons sur plans ou à l’identique de l’existant des portes d’entrée, portes cochères, fenêtres, bibliothèques, rangements, dressings, éléments de mobilier, agencements extérieurs. Nos clients sont des particuliers, des syndics de co-propriété, des architectes, des entreprises tous corps d’état et quelques groupes comme Schlumberger, Dassault, Cartier, Yves rocher qui nous sont restés fidèles. Notre spécialité, c’est la réhabilitation des anciennes portes cochères ou portes moulurées, lorsque leur intérêt architectural interdit leur remplacement. On est spécialiste du mouton à cinq pattes. Ma satisfaction, c’est de parvenir à faire là où la concurrence ne se risque pas, comme de réhabiliter une belle porte cochère ravagée par le temps et faciliter en même temps le passage des poussettes. Ma vision, c’est d’amener l’entreprise à un flux d’affaires plus régulé, avec moins d’à-coups. J’ai actuellement huit menuisiers, dont une alternante ainsi qu’une secrétaire. Quinze salariés serait pour moi la taille à atteindre. J’ai cherché à recruter des menuisiers de plus de 45 ans, compétents et aptes à tous types de missions. j’ai déposé mon offre à Pôle emploi mais je n’ai pas trouvé. Je suis prêt à embaucher un jeune menuisier motivé par nos activités. On fait de belles choses comme la réhabilitation des anciennes portes cochères. C’est un vrai métier et les gars aiment bien bosser là-dessus et c’est aussi un vrai créneau. Pour ma part, je conseille aux jeunes qui sortent qu’un CAP ou d’un Bac pro menuisier de googliser les entreprises artisanales à proximité de chez eux. Souvent, les entreprises sont prêtes à embaucher une personne sérieuse et motivée…»
Restauration et conservation du bâti ancien : Vermorel, Ducherpozat, Les Charpentiers de Bourgogne, Scherberich, Groupe Aurige, Pignon Gascon, Jacquet, Louis Geneste, H.Chevalier, Atelier Tollis, Domo Sapiens, Vivian & Cie, Les Compagnons de Castellane, Pierrenoël, Barberot, l’Atelier d’une Rive à l’Autre, Dagand Atlantique, Léon Noël, Le Bras Frères
Spécialités : Atelier le Bolluec (restauration de portes cochères), Atelier Arcoa, Pierre et Patrimoine, Ateliers Gohard (peinture décorative, monumentale), Ateliers Christophe Bénard, Ateliers Perrault (menuiserie, charpente, ferronnerie), Le Bras Frères Asselin, Cruard (charpente, construction bois), Duval et Mauler (peintures décoratives, papiers peints), Lefebvre, Amonit, H.Chevallier, Batisevre, Fouque, SNBR, Le Deliou (chaume), Chapoulie Thierry (toitures en lauze), Manufacture Vincent Petit (restauration vitraux), Jarnias (travaux de grande hauteur), Ateliers Férignac, Ateliers Perrault (fenêtre, boiserie, menuiserie, charpente, ferronnerie), Crézé 35 (métallerie d’art), Socra (restauration d’œuvres d’art, de monuments et de vestiges archéologiques), Atelier Jean-Loup Bouvier (staff, sculpture, décors peints), Saint Astier (chaux à l'ancienne), Atelier Stéphane Roussel (dorure ornemantale), Ateliers Saint-Jacques (portes cochères bois, ferronnerie, serrurerie, fonderie), Mathieu (lustrerie), Gerriet (fabricant d"escaliers), Europe Echafaudage, Dendrotech (dendrochronologie d’édifices anciens), Les Compagnons réunis, Compagnons de Saint-Jacques, Jacquet, Martins Bâti ancien (maçonnerie, enduits spéciaux, taille de pierre…), Manufacture Vincent Petit, Atelier Lorin (vitrail), Horloges Plaire, Bodet Campanaire, Horloges Huchez, Heurelec, Horloger de la Croix-Rousse, Prêtres & Fils, Groupe Bodet, ECH Mignot, Laumaille (horlogerie monumentale, campanaire), SOS Calvaires (restauration des calvaires), Chaux Saint-Astier (spécialiste de la chaux), Manufacture Vincent-Petit (restauration du patrimoine vitrail), Serre Ancienne (restauration de serres et de verrières anciennes), Inrap (archéologie du patrimoine)