Le secteur des biotechs prévoit 130.000 emplois supplémentaires à l’horizon 2030. On recrutera surtout des ingénieurs et techniciens R&D préclinique, des ingénieurs biologie moléculaire, génomique, biochimie, biostatistique, bioinformatique, des spécialistes en pharmacologie, toxicologie, qualité, des chefs de projets, chargés d’affaire. Dans les gros labos privés, les hard skills ne sont plus suffisantes et l’on recherche de plus en plus des moutons à cinq pattes, dotés d’une grosse capacité de travail, d’une bonne résistance au stress. La maîtrise de l’anglais est quasi impérative. Les écoles font beaucoup d’efforts et organisent parfois des forums d’emploi, mais les résultats sont loin d’être probants. Pour autant, c’est le lieu des rencontres où l’on tisse son réseau. Pour ce secteur spécifique, royaume du CDD, le qualificatif de marché caché prend ici tout son sens. Dans le domaine des biotechs, outre la consultation de l’espace Biotech du Leem, le plus direct est de se rendre sur l’annuaire des membres de France Biotech et d’éplucher consciencieusement la rubrique recrutement des entreprises. Les professionnels et les entreprises ont pris l’habitude de se retrouver sur les réseaux sociaux. Il est également important qu’un technicien, ingénieur de recherche, docteur, affiche une présence active sur les réseaux sociaux, même si chacun sait que cela ne fait pas tout, puisque c’est le réseau (le piston) qui compte avant tout. Il n’y a pas que LinkedIn ou Viadeo. Les chercheuses expertes ont intérêt à afficher une présence sur un site comme expertes.eu. Les cabinets de recrutement scannent les meilleurs profils en permanence. Toutefois, pour les postes de chercheur, (ingénieur de recherche), le piston est toujours de mise dans les labos, la rareté des missions expliquant cela. Qu’il s’agisse de recherche biologique fondamentale (ex : CNRS, institut Pasteur…), de recherche biomédicale sur les maladies (ex : CHU, Inserm)… ou de recherche clinique (ex : les CRO/sociétés prestataires de recherche clinique), les disponibilités se transmettent assez souvent par le bouche à oreille. Les directeurs de labo sont généralement au courant des besoins de leurs confrères. Une fois en poste (généralement un CDD), il faut passer des concours pour pouvoir enchaîner. Pas très folichon !. Il y a sans doute plus d’opportunités pour les chefs de produit, spécialistes du market access, double cursus santé + école de commerce + anglais donc.