Si l'imprimerie continue de perdre des emplois, certains imprimeurs résistent et sont même parfois confrontés à une pénurie de main-d'œuvre. En cause, un problème d'image auprès des jeunes qui perçoivent cette industrie comme modeste et incertaine. Difficile de les convaincre de s'engager dans ces métiers quand l'activité est en demi-teinte et que des petites imprimeries ferment ici et là, faute de capacités d'investissement pour renouveler leur parc à court terme. Le site de France Travail affiche près de 1.200 postes en imprimerie. Les entreprises recherchent avant tout des techniciens minutieux et productifs et des spécialistes dans le domaine du façonnage et du routage. On entre souvent par la petite porte comme ouvrier de façonnage, margeur puis, avec le temps, on peut devenir aide-conducteur, puis conducteur de machines, voire chef d’atelier. Outre France Travail, les agences d’intérim proposent quelques postes sur le local (Manpower et d’autres). Les bonnes écoles ont leur propre réseau. Ainsi, le Lycée Gutemberg d’Illkirch tient une rubrique emploi particulièrement suivie, tout comme le CFA papetier de Gérardmer. Le GEIQ EPI en Auvergne propose quelques postes en imprimerie et industrie du papier. Globalement, l’offre reste assez modeste en volume, il suffit de consulter le jobboard HelloWork pour s’en rendre compte. Mais en cherchant bien et en étant mobile, on peut trouver sans trop de difficultés, à condition d'être bien formé. La filière emballage-packaging, assez méconnue, peine à recruter. Pourtant, elle «cartonne» diront certains. 10.000 postes seraient à pourvoir.