Artistes
Une solide formation artistique, une bonne école d’art restent le meilleur sésame. Ensuite, c’est une question d’abord opiniâtreté, puis de passion, de talent, de rencontres et d’énergie personnelle, celle qui porte et donne des ailes. Autant le savoir, aucune discipline artistique ne garantit la sécurité d’un salaire fixe. Que l’on soit artiste peintre, artiste plasticien, laqueur ou conservateur-restaurateur de tableaux, il faut tout de même faire sa place, ce qui suppose de montrer son travail et éviter l’entre soi. Les chemins de la renommée sont plus souvent longs et sinueux. Le but est quand même d’être repéré par les marchands d’arts et les galeristes, mais il il est préférable d’aller à leur rencontre. Avant cela, il est préférable de capitaliser, de se constituer un stock d’oeuvres, d’exposer dans les petites expos municipales, conserver les coupures de presse des vernissages. A un certain moment, l’artiste contemporain doit sortir de sa tanière et s’ouvrir à des contacts, clients, professionnels de l’art. Ainsi, la galerie Wilo & Grove recherche ses artistes coups de cœur dans les ateliers, foires et salles de ventes. A signaler la nouvelle plateforme YourArt qui propose aux artistes de présenter leur travail et leur démarche artistique pour permettre de rencontrer des acheteurs et collectionneurs du monde entier. D’où l’intérêt d’occuper le terrain, réseauter encore et encore. Pour des projets d’envergure (une exposition), l’artiste peut faire appel au mécénat, au parrainage (entreprises, fondations, particuliers assujettis à l’ISF notamment). On peut aussi rejoindre une association d'artistes comme La Vitrine Ephémère à Metz ou un espace de co-working comme La Manufacture à Paris 18ème. Le statut de l’artiste diffère de celui du restaurateur-conservateur qui exerce en indépendant, en libéral, vendant ses services aux musées, aux entreprises et plus souvent aux particuliers qui lui confient des tableaux à restaurer. Plus rares sont ceux qui travaillent comme salariés pour le compte d’institutions publiques. Heureusement, art et commerce font aujourd’hui bon ménage. Plus souvent artisan, en libéral ou artiste, même si le statut d’auto-entrepreneur gagne du terrain.
Professionnels du marché de l’art
Pour travailler en maison de ventes, c’est tout aussi étroit. On entre par la petite porte, le plus souvent après un long stage. Beaucoup d’appelés, peu d’élus. Il faut avoir la double casquette de fin connaisseur d’art, historien de l’art idéalement et de commercial. Un profil de spécialiste en événementiel peut aussi convenir. École du Louvre + cursus en droit pour les commissaires-priseurs, double diplôme donc. Se rendre aux Journées marteau organisées par le Symev chaque année n’est jamais une perte de temps, on y croise la fine fleur du milieu. C’est l’occasion de rencontrer des commissaires-priseurs, des antiquaires, des marchands d’art, des galeristes. Les réseaux comptent beaucoup. Tous ces spécialistes du marché de l’art, persévérants et patients, fins connaisseurs et passionnés d’un art en particulier, ont emprunté un long chemin fait de haut et de bas avant de pouvoir en vivre (plus de précisions en rubrique Actualité Eco). A la base, outre le parcours de formation ad hoc, il faut posséder une grande culture artistique et montrer que l’on est fin connaisseur de l’art pour pouvoir faire sa place dans le marché de l’art. La lecture assidue de la presse spécialisée est indispensable. Avec la mondialisation du marché de l’art, une solide pratique de l’anglais est un vrai plus.