Le site Synergie Aéro propose plus de 700 postes actuellement, c’est plus que l’année dernière à la même époque, preuve que la situation est en voie d’amélioration. On peut directement candidater depuis les jobboards ou les sites carrière des entreprises sans trop craindre la non réponse. Normandie AeroEspace, le réseau normand des acteurs du domaine aéronautique, spatial, défense et sécurité propose 130 postes, des CDI, des CDD, des contrats en alternance, intérim. Le curseur de l’emploi remonte progressivement. Tant en matière de défense que de spatial, et au vu de leur caractère hautement stratégique, le secteur aura encore besoin cette année d’ouvriers de production (chaudronniers, soudeurs, rectifieurs, tourneurs-fraiseurs, ajusteurs monteurs cellule), de techniciens (opérateurs de câblage, de contrôle thermique actif des satellites) et d’ingénieurs généralistes ou spécialistes (procédés, matériaux, devis, méthodes, dynamique des structures, lancement satellite, analyses physico-chimiques…). A noter que Thalès a développé sa propre application mobile (Thalès World 4U) pour ses recrutements. Il va sans dire que les ingénieurs sont très courtisés (traitement du signal, propulsion, contrôle commandes), notamment par des groupes comme Arelis, spécialiste des sous-systèmes hyperfréquence duaux ou encore Alten, lequel travaille pour les principaux donneurs d’ordre de l’aéronautique. Les autres postes actuellement en tension concernent les composites, la mécanique. Des métiers à reconsidérer en regard de la montée en puissance de l’industrie 4.0 qui voit le travail allant de l’ouvrier à l’ingénieur devenir plus attractif et moins fastidieux grâce à la robotique, la cobotique, le numérique, la fabrication additive et le prototypage rapide. Dassault Aviation qui emploie déjà 3.400 personnes en Nouvelle-Aquitaine va devoir hausser des cadences de production, et pour cela, renforcer ses recrutements sur ses différents sites (à partir de bac pro à bac+5 jusqu’à ingénieur). En revanche, Airbus Défense & Space avait annoncé son intention de supprimer près de 400 postes en France dans ses activités de défense et spatiale, en raison de l’atonie du marché spatial. En revanche, dans le Newspace, les besoins en recrutement explosent, du côté de Toulouse notamment. Loft Orbital recrute par exemple des ingénieurs systèmes d’engins spatiaux, ingénieurs assemblage intégration et tests etc.