Si le mode d’entrée principal reste massivement la transmission familiale, reprendre un domaine quand on n’est pas soi-même issu du monde viticole est toujours possible, à l’instar du projet Mas Edem dans le Luberon. Mais l’achat de terres n’est pas à la portée de tous, même si on peut toujours commencer en achetant une parcelle. La passion pour ce métier d’artisan de la vigne est un moteur essentiel, mais non suffisant. Outre les lourds investissements à prévoir, il faut bien sûr se former et se faire «épauler» par les viticulteurs locaux. Les sites comme proprietes-rurales.com et interivgnes.com donnent un aperçu des biens disponibles et des coûts. Travailler comme salarié d’un viticulteur proche de la retraite et désireux de transmettre son domaine est la meilleure option pour commencer. L’ANEFA, l’APECITA (AREFA en région) et, plus généralement, les agences de France Travail et les Missions Locales des régions viticoles sont bien sûr en première ligne pour conseiller et proposer un avant-goût des métiers au travers notamment des jobs saisonniers. On recrute aussi du personnel permanent, des ouvriers viticoles, des personnes qualifiées avec, idéalement, un CAPA viticulture ou un BTSA viticulture. On manque de bras sur les exploitations. A noter qu’il est possible d’être vite être opérationnel sans en passer par une formation, quelques jours suffisent pour apprendre à un saisonnier à palisser et à effeuiller. Pour décrocher un emploi, il suffit parfois de décrocher le téléphone ou mieux, d’aller au contact des exploitants autour de midi ou en fin de journée, rien de plus simple. Les groupements d’agriculteurs comme le Gaby dans l’Yonne peuvent vous aiguiller vers les exploitants qui recrutent. Les personnes motivées et prêtes à s’investir seront toujours bienvenues. On peut encore apprendre sur le tas mais un CAPA vigne fera meilleur effet. Bien sûr, il est difficile de faire l’impasse sur le jobboard Vitijob.com, 100% spécialisé dans le monde de la vigne et du vin. Les magazines spécialisés (chaque spécialité possédant le sien) recèlent des informations utiles au chercheur d’emploi : (Vitisphère, Réussir Vigne, Revue Viticole Internationale…). La presse locale (ex : Le Patriote en Beaujolais) ne doit pas être négligée. Les commerciaux, les œnologues, maîtres de chai, cavistes peuvent recourir aux cabinets de recrutement spécialisés. Actuellement, c’est dans la filière bio que les besoins en main d’œuvre sont les plus importants, car moins mécanisée. Après un bac pro Vigne et Vin et trois ans d’expérience, un salarié a intérêt à passer un CS viticulture biologique. Concernant le métier d’oenologue, métier de patience, de sang-froid, de rigueur et de transmission, outre idéalement le BTSA Viticulture-œnologie + le DNO, ce sont surtout les stages chez les négociants, les laboratoires privés ou en exploitation viticole qui ouvrent la voie. On peut débuter aussi comme caviste ou sommelier, mais c’est avant tout le talent relationnel, l’implication fervente et le palais qui feront la différence. On peine de plus en plus à recruter des saisonniers, lesquels viennent de plus en plus de Pologne ou du Maroc dans les vignobles du sud. On recrute aussi dès mars/avril pour attacher, palisser et épamprer. À signaler, Vigne de Cocagne (34) qui est la première exploitation vinicole bio d’insertion en France qui propose à des personnes éloignées de l’emploi un parcours d’insertion préparant au métier d’ouvrier viticole. À noter aussi la pénurie de conducteurs d’engins viticoles qualifiés. On recrute actuellement pour les vendanges.