Les emplois de l’économie sociale et solidaire ne constituent pas forcément des emplois d’un genre nouveau et l’offre n’est pas aussi abondante qu’on pourrait le supposer (3.000 offres sur le site emploi-ess.fr). Comme le montre la rubrique emploi du portail ESS, ce n’est pas non plus une filière en soi et c’est pourquoi, on trouve toute sorte d’offres d’emploi émanant de différents secteurs économiques. Qui recrute dans les faits ? des régies de quartier, des associations militantes, des entreprises du médico-social, de l’économie circulaire, de l’insertion par l’activité économique, des associations intermédiaires, des fondations, des banques et assureurs mutualistes, des PLIE, des Scop, des sociétés à mission et même des startups… La recherche par métier vous fera gagner du temps. Outre la consultation des jobboards comme emploi-ess ou encore Jobimpact, on peut aussi mener ses recherches à partir des fiches sectorielles liées au(x) métier(s) visé(s) (humanitaire, environnement, banque, assurance, insertion professionnelle, handicap…). Les entreprises qui se réclament de l’ESS transmettent assez souvent leurs offres aux structures représentatives et transversales comme l’UDES (30.000 entreprises se réclamant de l’ESS) et le COORACE (557 entreprises) qui regroupent les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Les entreprises les plus importantes ont leur propre espace de recrutement à l’instar du Groupe SOS, 1er acteur de l’ESS du secteur sanitaire et social. En région, outre les portails régionaux comme ESSHDF, on trouvera quelques offres d’emploi sur les sites des Chambres Régionales de l’ESS (ex CRESS Pays de la Loire) et des Maisons de l’ESS comme Kabia en Pays Basque qui affiche quelques postes sur son site web. Le secteur est aujourd’hui touché par le vieillissement de ses cadres. Avec les départs en retraite qui s’accélèrent, on manque surtout de cadres, de chefs de projets. Des pionniers tirent leur révérence et l’ESS commence à manquer de cadres de direction, de managers militants et compétents. La relève pourrait venir de la SocialTech (autrement dit la techno au service de la cause sociale) qui se développe à grand pas sur des segments très larges. La génération Y s’engage mais se cherche de nouvelles voies.