Ce n'est pas de travail dont on manque dans ce secteur, mais de main-d'oeuvre qualifiée. Les artisans embauchent, mais sans prise de risque. Ils s'intéressent aux salariés en reconversion qu'ils considèrent plus motivés et plus matures. On voit aujourd'hui des cadres du privé issus de grands groupes se reconvertir dans des métiers manuels (électricien du bâtiment) pour devenir leur propre patron. En changeant de métier, on renonce certes à certains avantages et à la sécurité matérielle, mais on retrouve aussi plus de liberté. Quant aux grandes entreprises de la construction, elles chassent surtout les profils pénuriques (chef d’équipe, coffreur-bancheur, maçon) expérimentés, une bonne partie de leurs recrutements s’effectuant par cooptation. Même si l’on peut anticiper une baisse d’activité dans le neuf, il faut se former (maçonnerie, coffrage, charpente bois-couverture, charpente métallique, carrelage). Dans le gros œuvre, on recherche des coffreurs, des étancheurs. Le métier de maçon est particulièrement pénurique, 25.000 maçons manquant à l’appel. Le CFA NGE (une école d’entreprise) propose des formations certifiantes (conducteur de pelles, coffreur-blancheur, poser canalisateur) avec emploi à la clé. L’intérim est aussi un marchepied à ne pas négliger. Adecco a lancé le "CDI apprenant". Ce dispositif futé consiste en une formation adaptée rémunérée, Adecco s’engageant ensuite à les placer. Les PME et TPE artisanales se plaignent de difficultés à trouver des couvreurs, des maçons, des plaquistes, des électriciens, des peintres et des charpentiers. Une campagne d’information a été lancée. La FFB communique également. On recherche aussi des carreleurs. De toute façon, il faut aller de l’avant. Plutôt qu’un CV qui ira se noyer dans la masse, il est préférable de se rendre directement à votre agence France Travail la plus proche. Leurs agents sont au contact des artisans, notamment en milieu rural. L’autre option est d’aller à la rencontre des professionnels, sur les chantiers notamment. La démarche est souvent payante. L’ouvrier qui débauche à 16h00 sera la plupart du temps sensible à votre démarche. Il peut vous désigner le contremaître qui lui vous mettra, qui sait, en contact avec le chef de travaux qui s’occupera du reste. Ce dernier préfèrera d’ailleurs vous trouver devant la porte du chantier avant 8h00, d’attaque et de bonne humeur. On peut aussi profiter d’une période de chômage pour se perfectionner ou élargir son champ de compétences. Pour faire ses gammes et bénéficier d’un parcours emploi-formation, on peut utilement frapper à la porte d’un des Groupements d’Employeurs pour l’Insertion Qualification du BTP (ex GEIQ BTP Savoie, GEIQ BTP 13 et Méditerranée, GEIQ 24). Le territoire est assez bien maillé (environ 50 GEIQ BTP). A noter que les Fédérations départementales du bâtiment informent sur les jobs dating du moment. De plus, pour l’accès à la formation, le maillage est également bon. A noter que l’industrie des matériaux de construction recrute.