L’agriculture française est à la croisée des chemins et son avenir est en jeu. Tout n’est pas perdu, tout n’est pas à jeter. Les bonnes pratiques agricoles semblent redonner du peps au métier. Il existe de vraies opportunités pour l’installation, aussi bien en culture qu’en élevage, mais c’est sur la qualité, voire le bio, que tout (ou presque) se joue désormais. Depuis trois ans, on assiste à un regain des vocations, une sorte de réconciliation avec les métiers agricoles avec de nouveaux venus, des jeunes, des néo-ruraux intéressés par ces nouvelles pratiques agricoles rurales, écologiques même. Ils sont documentés et s’intéressent aux questions de biodiversité. Ouvrir une exploitation relève quand même du parcours du combattant. On y gagne plus un cadre de vie que de l’argent, du moins au début. C’est pourquoi, il faut être doté d’un gros caractère, notamment pour ne pas subir la tenaille financière. Les terres restent chères et le parcours est jalonné de nombreux obstacles. Pour espérer dégager un salaire convenable, il est essentiel de se rapprocher de la clientèle, devenue plus exigeante. Pour ceux qui ne sont pas fils et filles d’agriculteurs, il est préférable de se confronter au métier, avant même d’entreprendre une formation. Le Réseau National des Espaces Tests Agricoles (RENETA) est là pour vous aider. On peut faire du woofing dans les fermes biologiques pour commencer. C’est un moyen d’apprendre sur soi et sur les différentes techniques agricoles, la terre. La Grange est une plateforme qui aide les porteurs de projets. Ceux qui veulent tout de suite investir pour se lancer en agroécologie peuvent passer par des plateformes de crowdfunding comme Blue Bees ou Miimosa. Une fois installé, il faut communiquer sur sa production, sur le fait que l’on vise la qualité, la fraîcheur et que l’on bannit les pesticides. Certains se forment tout en travaillant sur l’exploitation. D’autres préféreront n’être qu’employé. Les stages agricoles constituent une bonne porte d’entrée. Les éleveurs ont aussi du travail à offrir qui peinent à trouver de la main d’oeuvre qualifiée. Ainsi, dans l’élevage porcin, un jeune qualifié touche 1.300€ au début, un salaire qui peut rapidement monter à 1.800€, sans compter les primes. Le plus court chemin pour trouver un emploi dans l’agriculture passe par l’ANEFA, l’APECITA (AREFA en région) et, plus généralement, par les agences de France Travail dans les régions agricoles. Les Groupements d’Employeurs Agricoles & Ruraux comme Activ’emploi dans la Manche proposent aussi des CDD. Les magazines spécialisés (chaque spécialité possédant le sien) fournissent des informations utiles au chercheur d’emploi (la France agricole, l’Éleveur laitier, RIA ou encore Phytoma…). Enfin, les publics en difficulté socioprofessionnelle peuvent rejoindre l’une des 120 associations «jardins d’insertion» membres du Réseau Cocagne. Ceux qui ont la possibilité de se rendre au Salon de l’agriculture passeront au stand Agri Recrute. L’autre possibilité d’acquérir rapidement de l’expérience au sortir d’un CAPA, BEPA ou licence pro agricole, c’est de se proposer comme agent de remplacement en agriculture. 13.000 personnes sont inscrites sur la plateforme.