On accède généralement à ces métiers plus souvent via un emploi de contractuel. La croissance des emplois sous statut contractuel (non titulaire) découle de la Loi de finances qui vise à stabiliser, sinon à réduire les emplois sous statut de titulaire. Une manière de flexibiliser l'emploi. Les recruteurs ont utilisé toutes les martingales pour échapper aux contraintes budgétaires (emploi aidés, CDD courts, sous traitance). Ce n’est pas une surprise, beaucoup de ceux qui tentent le concours de l’INP ont un niveau supérieur aux prérequis. Ceux qui l'ont tenté et réussi occupent les postes les plus prestigieux (conservateur de patrimoine). A noter que la Fonction publique territoriale propose d'autres concours (ex : adjoint territorial du patrimoine). Beaucoup d’appelés, peu d’élus. Les postes de CAT A sont détenus par des titulaires. Toutefois, d''autres postes sont proposés en catégorie A, mais plus souvent sur des métiers liés aux nouvelles technologies (numérique). Autant le savoir, réussir un concours ne garantit pas l’emploi. Après la formation, Il faudra s’employer pour décrocher un poste et se montrer patient avant de trouver un poste stable correspondant à ses souhaits. Pour aider à y voir plus clair, le ministère de la culture a mis en place une foire aux questions. Voir notamment la rubrique «Vie professionnelle». L’opacité des recrutements est un aspect régulièrement pointé par les chercheurs d’emploi. L’aspect relationnel ne peut être négligé et pour un poste au Grade d’assistant de conservation du patrimoine et des bibliothèques ou d’attaché de conservation du patrimoine dans une collectivité territoriale, il faut s’intéresser (beaucoup) à la régie des collections, la conservation préventive, l’ethnologie, le textile ou le patrimoine industriel selon l’orientation des musées et, (un peu, beaucoup) à la politique. A ce titre, on peut regretter l’excès de cooptation qui profite à des candidats éloignés des profils souhaités. Heureusement, la révolution numérique dépoussière les usages. Il faut s’attendre à une grosse concurrence sur les emplois disponibles avec des conditions salariales assez peu en rapport avec le niveau d’études exigé (double cursus à bac + 5 pour un poste de conservateur, master en histoire de l’art). Heureusement, l’éventail des possibles autorise quelques espoirs, sous réserve d’être prêt à la mobilité et prêt à réajuster le projet initial. Le privé recrute aussi sur certains des métiers, en régie des œuvres par exemple, plus souvent des chargés d’animation et médiation, chargés de collections (associations du culturel, fondations, musées et monuments historiques privés). Relais incontournables des écoles, les Alumni diffusent les offres d’emploi du réseau sur leurs sites web (ex : Association École du Louvre). Mais force est de constater que si l’on forme beaucoup, l’emploi n’est pas en rapport. C’est le cas pour les muséographes. Souvent, seuls les intitulés de poste sont visibles mais il est possible de les trouver sur les méta-moteurs qui scannent les offres d’emploi. Les Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) et les collectivités territoriales (communautés d’agglo) recrutent aussi assez régulièrement. On recrute aussi en régie technique.