Tout le monde n’a pas la chance de faire Louis Lumière ou la Fémis. Aujourd’hui, il existe quand même de bonnes écoles privées (payantes) qui s’adaptent aux nouveaux débouchés de l’intégration sonore hors audiovisuel pur. Les techniques, le matériel d’aujourd’hui ne sont pas à la portée du premier venu. Le son, c’est un mix entre la technique, le matériel (il faut aimer ça) et la création, une école de la patience. L’école c’est bien, mais elle ne fait pas de vous un ingé son prêt à l’emploi, un technicien du son à dégrossir à la rigueur. L’école (idéalement en alternance) est le lieu d’amorce du réseau, indispensable si l’on veut travailler régulièrement. Il faut surtout bien profiter des stages, rester curieux, voir comment ça se passe en studio ou ailleurs, en tout cas se rendre utile là où l’on se trouve, trouver de quoi glaner. Toujours préférer les échanges de bons services au travail gratuit. On construit pas à pas sa réputation, un projet en amenant un autre. L’expérience compte énormément aux yeux de ceux qui recrutent. A la longue on devient le parfait assistant qui finit par se rendre indispensable. Même si les débouchés dans le son sont plus divers aujourd’hui, faire sa place n’est pas plus facile pour celui qui débute. Beaucoup ont fait leurs débuts dans l’événementiel, la scène (concerts de musique, soirées corporate). C’est une bonne école pour apprendre à placer les micros, à les connaître (caractéristiques, rendus sonores), à les régler, voire à se familiariser aux balances, au mixage, aux consoles de retour, de mixage numérique. Certes, il faut s’attendre à faire de la manutention et du tirage de câbles. Les techniciens de l’image et du son garderont un œil sur la rubrique news de Sonovision ou la rubrique offres d’emploi de SonoMag, sans oublier d’entretenir soigneusement leur réseau et leur carnet d’adresses. On ne peut en effet se contenter de rester chez soi et d’envoyer des CV par mail. Il aller au contact du terrain, être acteur de ce qui se passe. S'inscrire sur la plateforme Malt peut s'évérer utile. Les bons professionnels du son sont courtisés pour leur compétence utile. Il n’y a pas que les concerts, l’enregistrement, le cinéma, la radio, la télévision, des secteurs comme le ferroviaire (environnements sonores, annonces voyageurs), l’automobile (sons pour le bouclage de la ceinture de sécurité…), le numérique, le jeu vidéo (sons holophoniques), la publicité (cf fiches) font déjà appel à des sound designers pour concevoir une identité sonore pour une marque, traduire son message. Beaucoup d’intermittence quand même…