Affûteur rémouleur • Bronzier d'art • Chaudronnier • Ciseleur • Coutelier • Dinandier • Étameur • Ferronnier d'art • Fondeur • Forgeron • Girouettier • Graveur sur métal • Guillocheur • Marteleur • Orfèvre • Outilleur • Ouvrier coutelier • Patineur sur bronze • Polisseur • Sculpteur • Taillandier

OPTIMISER LA RECHERCHE

Le choix de ces métiers procède souvent d’une révélation, d’une rencontre avec l’artisan d’art. A force de travail et de volonté, on acquiert les techniques ancestrales des arts du feu, les tours de main indispensables, les beaux gestes, la dextérité. Le salut passe par l’apprentissage (CAP, BMA). En fonderie d’art, le travail s’apprend plutôt sur le terrain et par la transmission car il n’y a presque plus d’écoles spécialisées. L’idéal est de commencer jeune et de trouver un maître d’art, mais on peut aussi se reconvertir à tout âge. Quelle que soit la spécialité, il faut quand même apprendre la patience car il n’y a pas de formation accélérée qui soit véritablement suffisante pour acquérir et développer les compétences nécessaires l’exercice de ces métiers. Plus tard, on pourra réfléchir éventuellement à la création ou à la reprise d’une entreprise. En ferronnerie, coutellerie, fonderie d’art, les entreprises sont implantées dans des bassins d’emploi assez identifiés qui jouent un rôle très important pour le développement local des territoires. Loin d’être tournés vers le passé, ces métiers connaissent d’ailleurs un regain d’intérêt auprès des jeunes «Érasmus» qui prennent conscience que ces savoir-faire exceptionnels peuvent aussi s’exporter sous réserve d’y associer un peu de modernité. Par ailleurs, nombreux sont les maîtres d’art qui souhaitent passer la main. La pandémie booste la reconversion professionnelle. Des cadres qui se détournent des bullshit jobs, de leur vie de bureau trop formatée, s’intéressent aux métiers manuels et sont prêts à mettre les moyens pour se former, participant du même coup à la revalorisation des métiers d’art. Toutefois, comme le dit très justement Lison de Caunes, on ne devient pas artisan par défaut, on le devient par passion. Tout projet comporte des hauts et des bas. Pour autant, il faut suivre son instinct, s’entourer des bonnes personnes et s’investir à fond. Le magazine Fèvres, bien connu des professionnels du métal, propose quelques offres d’emploi. Dans les bassins d’emploi, les recrutements se font parfois avec les équipes MRS (recrutement par simulation) de France Travail. En coutellerie, les opportunités se transmettent bien souvent via la sphère familiale ou les écoles. Faire partie d’associations d’artisans comme les Grands Ateliers de France permet de créer des liens durables. Difficile également de se passer d’Instagram aujourd’hui pour trouver des clients.