Dans ces métiers où la fabrication est artisanale ou semi-industrielle, l’emploi est le plus souvent l’aboutissement d’un long parcours d’apprentissage. Jadis, on y entrait jeune, voire très jeune. Aujourd’hui, on y arrive plus tardivement et plus souvent par des chemins de traverse. Actuellement, le problème est de trouver des «passeurs» prêts à transmettre les secrets. Depuis quelques années déjà, des aides incitatives sont offertes pour stimuler l’apprentissage. Si les débouchés peuvent paraître limités de prime abord, il ne faut pas brider sa passion. Parfois même, il faudra passer outre l’avis du conseiller d’orientation qui déconseille. L’âge de la retraite sonne pour bon nombre de maîtres d’ateliers qui souhaitent passer la main à celui ou celle qu’ils jugeront digne de lui succéder. Des métiers en solo ou à deux, autant le savoir. Bref, celui ou celle qui aura su surmonter les embûches pour venir jusqu’à lui. Avant de se lancer, il est bon de rencontrer des artisans sur le local. Les salons régionaux permettent d’aller à la rencontre de professionnels installés et des écoles. S'installer en ville moyenne à proximité d'un conservatoire de musique et étudier la concurrence. L'atelier de lutherie Copin-Lemoine a choisi Blois pour ces deux raisons. Les musiciens blésois devaient auparavant aller sur Tours ou Orléans pour faire réparer leurs instruments. Le salon Parcours France peut aider à choisir son site d'installation. Une distinction internationale aide grandement à se faire connaître.