Avocats
On recensait en France 76.000 avocats (66.958 en 2018/ + 38% en dix ans). C’est beaucoup plus qu’il n’en faut pour que chacun puisse en vivre décemment, malgré la croissance des activités du droit. Certains pointent même à Pôle emploi. A moins d’être assez fortuné ou téméraire pour ambitionner de visser sa plaque après la prestation de serment, c’est un poste de collaborateur en cabinet d’avocats qui vous attend. Le métier d’avocat est très concurrentiel et ceux qui réussissent s’en sont donnés les moyens. Beaucoup d’avocats ne sont pas vraiment faits pour ce métier, ce qui engendre forcément de la déception. Le système de rétrocession des honoraires fait plus souvent du jeune avocat un smicard, du moins au début. L’heure n’est plus aux bureaux tape-à-l’oeil, mais aux économies sur les charges fixes. Certains avocats n’ont même pas de bureau fixe, sous louent ou se font prêter un local de fortune pour leurs rendez-vous. A Paris, le CDAAP et Avocap proposent des espaces de co-working pour avocats. Etre présent sur les réseaux sociaux est aussi impératif que de se payer un bon référencement Google. Une agence digitale spécialisée pourra vous y aider au besoin. L’idéal est d’avoir un site internet, avec un blog suivi avec des articles permettant de faire état de son domaine d’expertise. Il faut se rendre visible (1/3 avocat possède son propre site web). Les jeunes avocats qui s’installent peuvent utilement consulter ce guide spécial Jeunes avocats publié par l’ANAAFA et/ou, le cas échéant, rejoindre le Groupe des avocats d’Optimrezo, une plateforme de networking. On note quand même un phénomène d’internalisation des avocats, au moins dans les grosses sociétés françaises et étrangères, ce qui ne fait pas l’affaire des juristes. Au moins, on a la preuve que l’image de marque de l’avocat ne s’est pas dégradée.
Justice
Le lancement du volet civil de la justice de proximité s’accompagne d’un vaste plan de recrutement en soutien aux magistrats et fonctionnaires. 1.500 postes de magistrats, 1.500 greffiers et 1.100 attachés de justice seront proposés aux concours jusqu'en 2027. La crise des vocations est aussi régulièrement évoquée, mais beaucoup pensent qu’il s’agit d’un problème d’aptitude à intégrer l’ENM, car l’attractivité du concours ne se dément pas, au moins du côté des femmes (80% des candidatures). On manque aussi de greffiers. A noter le plan interministériel de lutte contre la radicalisation violente et les filières terroristes qui prévoit la création de 380 postes d’auditeurs de justice. Pour ceux qui sont tentés par une reconversion, pensez au concours complémentaire Avec sept ans d’expérience dans les domaines juridique, administratif ou social, on peut tenter sa chance.
Notaires, clercs
Quant aux notaires et clercs, ils peuvent s’informer auprès des Conseils régionaux du notariat, qui tiennent le plus souvent, une bourse d’emploi. Il y a surtout actuellement une pénurie de clercs de notaire (collaborateur de notaire) et la profession recrute, non sans mal. Le métier d’assistant notarial, qui est proche en fait du premier, faisait partie de la liste des 25 métiers à plus forte croissance. A noter que, du fait de la libéralisation du marché, il est plus facile de s’installer aujourd’hui. La chute des mandats dans l'immobilier met à mal les équilibres financiers des officines.
A noter le nouveau métier de commissaire de justice qui reprend les missions de huissier de justice et de commissaire priseur de justice. l’Institut national de formation des commissaires de justice (INCJ) est chargé de leur formation.