La crise sanitaire a mis en exergue la précarité de ces métiers. Si celui de guide-conférencier attire en effet toutes sortes de profils passionnés par les arts, le patrimoine, l’histoire, l’ethnographie, la géographie, il n’est pas certain qu’il ait gardé tout son attrait. La bonne nouvelle, c’est le retour des touristes étrangers. Avoir un site web comme Marine peut aider à se faire connaître et à développer son business. Un blog bien tenu et richement illustré peut faire la différence. Celui d’Elisa Jéhanno montre qu’il faut être inventif et pro-actif. Certains se spécialisent sur des activités de guidage très pointues, d’autres sont en pluri-activité. Construire sur sa passion et développer une activité multicarte comme Alain est sans doute la solution pour gagner sa vie sans la perdre, mais ce n’est pas donné à tout le monde et il faut du temps pour roder ce genre de business. Compte tenu de la concurrence débridée, voire déloyale, il faut de toute façon sortir des sentiers battus pour exister et mieux, en vivre. Les guides-conférenciers sont assez jaloux de leurs prérogatives au point de se cantonner à ne faire que le guide-conférencier à l’ancienne. C’est un piège. Monter une agence réceptive à plusieurs est une solution moins risquée que de travailler en solo. L’agence réceptive Bretagne Buissonnière a été créée par des guides-conférenciers, soucieux justement d’échapper à ce piège. L’agence propose un large choix d’activités, randonnées à la journée, rallyes, écotourisme, petites excursions, voyages de groupes, voyages d’affaires. Pourquoi s’interdire d’accepter également des missions de guide accompagnateur à l’étranger en basse saison, si l’on aime partager sa passion du voyage, sa connaissance d’un pays ? C’est un moyen de rompre avec la routine et de dégager un complément de revenus. L’activité de guide étant plus souvent saisonnière, les recrutements varient selon la période et la destination et c’est aussi ce qui renforce le caractère aléatoire de ces métiers. On recrute pour la saison dès février-mars. D’autres postes aux intitulés variés (en horaires décalés) qui n’exigent pas de diplômes particuliers sont proposés pour la saison estivale seulement (guide touristique, guide accompagnateur, guide sur les croisières) sous réserve de parler l’anglais couramment. Le métier de guide accompagnateur est certes moins rémunéré, mais ceux qui sont détachés du matériel, qui aiment voir du pays et qui détestent la routine n’y verront que du positif (gratuité des hébergements, repas, et des déplacements). Bref, il faut se bouger…
Outre le jobboard tourisme-espaces.com, quelques opportunités pour des postes de guide touristique, guide accompagnateur ou guide-conférencier peuvent se glisser sur les pages emploi des Udotsi (ex : Haute-Savoie, Nord), de réseaux comme la Mona en Nouvelle-Aquitaine. Les agences de guides, les offices de tourisme, les représentations culturelles étrangères et les T.O gagnent à être démarchés activement. Les guides du patrimoine pourront utilement s’abonner au magazine bimestriel VMF.
Statuts : indépendant freelance, salarié contractuel d’une agence (les contrats sont courts, voire très courts) ou salarié permanent d’un musée (plus rare, mais c’est la sécurité (*jusqu'à quand ?). En fait, les guides-conférenciers constituent un groupe pas si homogène qu’il y parait. Ceux qui se tournent vers la médiation dans les musées recherchent cette sécurité.