Le métier de trader n’est plus l’apanage d’ovnis et les nouveaux maître-mots sont prudence, transparence et responsabilité. Les institutions financières sont plus réticentes à confier un desk de trading au premier venu, réglementation oblige… Les temps ont changé (enfin pas tant que ça). Passage quasi obligé par le double diplôme (spécialités finance dans une bonne université comme Dauphine), MSc finance dans une école de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EMLyon…), école d’ingénieur (Polytechnique, Centrale Paris, Mines…) bref toutes celles qui délivrent les sésames justifiant d’une aura internationale. En tout cas, pour travailler en France, c’est recommandé. C’est moins vrai quand on travaille en Suisse ou au Luxembourg, des pays qui s’attachent moins à l’image des écoles. D’ailleurs, certains savent qu’on peut encore couper court dans les études et se faire une place dans le secteur, même si ça devient de plus en plus difficile. Il faut vite identifier les bons interlocuteurs, tenter de se mettre en contact avec eux en utilisant à fond les réseaux, soit la même démarche pour trouver un stage en finance. Se montrer persévérant car on n’est pas le seul à postuler. Les passionnés de chiffres, d’informatique et de finance visent les métiers de Quant Analyst ou de trader. En trading, le ticket d’entrée est souvent le stage d’assistant trader en plateforme de trading, difficile à décrocher et réservé aux étudiants les plus brillants (excellente maîtrise de l’anglais indispensable). Assistant trader pour démarrer donc, mais on peut emprunter d’autres voies. Carrière courte, vu le stress (il y faut un fort mental), mais gros salaire tout de même, tant que la machine ne vient pas vous remplacer.
En finance, les Summer Internships, Spring weeks ou année de césure font partie de la stratégie pour préparer l’entrée professionnelle. Le Summer internship d’été en banque étrangère, groupe financier, est conseillé pour se familiariser à une autre culture d’entreprise. Il faudra se préparer aux tests en ligne et aux rounds d’entretiens bien avant. Décrocher un Summer, c’est être étiqueté haut potentiel. Au sortir d’un M2 ou MBA en finance, on peut postuler en cabinet de M&A, en gestion d’investissement, gestion d’actifs immobiliers (asset management). Le choix des formations est essentiel. Les grandes écoles proposent des formations en finance. L’expérience compte pour accéder à des postes en banque d’investissement (Private Equity, Venture Capital). Heureusement, les spécialités ne manquent pas et les entreprises forment leurs employés. La mode est à la finance durable. Ainsi, sur l’extra-financier, on recherche actuellement des experts ESG (Environnement, Social et Gouvernance) dans les fonds à impact, des profils plus senior comme les operating partners (partenaires opérationnels) pour accompagner les entrepreneurs des startups et, toujours, des professionnels de l’investissement (analystes, chargés d’affaires, VC Analyst…). Le Venture Capital (capital risque) séduit toujours malgré le contexte économique et financier tendu. On se passionne pour les jeunes entreprises innovantes à haut potentiel de croissance. Le private equity recrute des experts opérationnels, des analystes en private equity, des chargés d’affaires capital investissement. Il faut prendre les devants, être curieux et surtout, pro-actif. Envoyer des CV dans tous les sens est à proscrire. En revanche, faire du networking et soigner son réseau alumni est plus efficace. Aller au culot sans craindre de se prendre un râteau. Se questionner sur la façon dont le secteur et les métiers évoluent, lire la presse, les newsletters, écouter les podcasts de Finscale, c’est stratégique et cela permet de se démarquer lors des rounds d’entretiens, montrer qu’on s’intéresse à tout, qu’on a les yeux ouverts sur ce qui se passe. Les critères de recrutement ne sont pas toujours ceux auxquels on peut s’attendre. Si l’on s’attache bien sûr à votre parcours d’étudiant en finance (en France surtout), la vraie culture économique et financière prime partout. Les gros diplômes des écoles prestigieuses facilitent le networking pour l’accès au sacro-saint réseau. On conseillera de se rendre aux événements de networking. Prime aussi à l’expérience et à ces réseaux personnels et professionnels pour obtenir le poste convoité. Plus généralement et pour tout ce qui concerne la haute-finance, la gestion des entretiens, la manière d’aborder l’entreprise, on vous recommande vivement les services de la société AlumnEye. Ceux qui sont sensibles aux questions environnementales et qui souhaitent contribuer à la transition carbone pourront utilement visiter le site Shift your job, lequel propose une liste des sociétés de gestion contributives.