Dépendante de l’industrie automobile (pièces sous moteur, pièces de soubassement…), de l’aéronautique (pièces en fibre de carbone), de l’agroalimentaire (films plastiques) du ferroviaire (éléments de carrosserie) de l'industrie navale et nautique (polyester et fibre de carbone) et plus récemment de l’éolien (fibre de verre et de bois liés par de la résine pour turbines), la filière plasturgie et composites recrute avec difficulté, ses métiers étant peu connus du jeune public. Chaque année, elle recrute plus de 17.000 personnes, dont une majorité en CDI. Le site emploi-plasturgie.org mentionne à lui seul 628 offres d'emploi et d'alternance. Le secteur peine à attirer les étudiants. Il est vrai qu'on parle plus souvent en mal du plastique, très controversé, comme d'un polluant et d'un matériau difficile à recycler. On parle moins souvent des plastiques durables (bioplastiques) et intelligents, des plastiques haute performance utilisés dans l'aéronautique, de mâts en carbone pour la propulsion vélique. Quoi qu’il en soit, on continuera de recruter cette année car les métiers restent sous tension. En région AuRA, 550 postes seraient à pourvoir actuellement, tant en production, maintenance, R&D que sur la fonction commerciale. L’apprentissage est le meilleur sésame et les entreprises ne rechignent pas à prendre des apprentis (Bac pro et BTS en alternance). Les licences pro sont aussi appréciées des recruteurs mais un CQP peut suffire. Il ne faut pas hésiter à se former aux matériaux composites, la filière proposant des débouchés variés et des challenges motivants et ce, dans la plupart des régions. L’intérêt, c’est aussi de pouvoir trouver, où que l'on réside, une entreprise de la filière plastique et composite pas trop loin de chez soi. Construire des voiliers de course dans le Morbihan et vivre au bord de la mer, c’est possible chez Multiplast par exemple. Participer à l'aventure de la décarbonation du transport maritime, c'est possible aux Chantiers de l'Atlantique et pas seulement (projet Solid Sail). Construire des télécabines griffées et vivre en haute montagne, c’est possible chez Sigma composites par exemple. A noter que le groupe japonais Toray Carbon Fibers recrute en Béarn, à une heure de route de la montagne et de la mer. C’est aussi le moment de profiter de l'essor de l’apprentissage et des écoles d'entreprise.