« Le plus beau métier du monde » pour certains. Malgré les salaires réputés faibles (smic le plus souvent) et le mal de dos lié aux réceptions, mise en rayon (port de cartons), le métier attire toutes sortes de profils, de classes d’âge. La passion d’abord… Décrocher un emploi en librairie, cela a toujours été compliqué, inutile de se voiler la face. On peut commencer par consulter la rubrique emploi/librairie du site Asfored ou celle de l’INFL. Des offres bien souvent reprises sur les métamoteurs comme Indeed et Hellowork et, bien sûr, sur le site de France Travail. La rubrique annonces de l'École de la librairie est intéressante. Livremploi est plus orienté édition, mais avec un peu de chance... En région, il convient de viser directement les bourses d’emploi des Agences du livre comme Livre & lecture (Bretagne), Chez Mon Libraire (Auvergne Rhône-Alpes) ou encore Mobilis (Pays-de-la-Loire). Les libraires ne communiquant que très rarement sur leur propre site web, il faut effectuer se propre veille. Cela se passe souvent par le bouche-à-oreille. Être à l'affût des opportunités n'est pas une mince affaire. A noter que les libraires cherchent des renforts en fin d'année. Le mieux est de se déplacer, faire du porte-à-porte de proximité et de se proposer pour des remplacements (en période de fêtes, pour l’été). Il faut être pro-actif dès la rentrée de septembre et en octobre, période des prix littéraires. Il y a alors plus d’affluence et de besoins en librairie. Un conseiller de vente en librairie, aide-libraire, c’est d’abord un gros lecteur, amoureux des livres et fin connaisseur. Être capable de rédiger de jolies petites notes de lecture pour promouvoir certains auteurs méconnus et dignes d’intérêt, c’est une des compétences clé du libraire. Il est dans son rôle d’animateur de point de vente culturel, un métier de relationnel. Une fois en poste, il faut se donner à fond et démontrer sa valeur ajoutée.
Autre solution, surveiller les ouvertures de grandes surfaces culturelles. Si les enseignes Leclerc et Cultura recrutent dans l’hexagone, le métier relève tout de même plus du chef de rayon que du libraire. Au moins, cela vous procure une expérience en gestion de rayon. Par ailleurs, concernant la librairie indépendante, il faut savoir qu’elle recrute au compte-gouttes, le plus souvent dans le cercle amical ou familial. A celles et ceux qui souhaitent créer ou reprendre une librairie, nous conseillons la lecture du petit manuel pratique édité par l’association Libraires en Rhône-Alpes. La Bourse Lagardère aide les jeunes libraires qui se lancent. Il souligne l’importance d’effectuer une étude de marché avant d’ouvrir sa propre librairie. Si les marges sont faibles, on peut tout de même s’en sortir à condition de trouver un propriétaire prêt à consentir un petit loyer par amour du livre et d’avoir des idées pour animer son point de vente (identité visuelle, déco, animation, séances de dédicace, conférences). Le recrutement est un aspect essentiel. Il faut aussi savoir s'entourer. A ce titre, la Région Île-de-France met en œuvre un dispositif d’aide à la librairie indépendante. Pour celles et ceux qui envisagent ce métier, le mieux est de passer le BP libraire en alternance ou la licence pro. Enfin, il n’est jamais vain de fréquenter les salons et forums sur le local. On peut y faire de belles et utiles rencontres. Une bonne vingtaine de nouvelles librairies ouvrent chaque année et plus encore depuis la crise sanitaire. Être libraire fait partie des premiers souhaits de reconversion, mais gérer un point de vente ne s’improvise pas. On ne saurait que recommander la formation de gestionnaire d’unité commerciale (ex : Negoventis). On peut trouver des annonces de cessions sur des sites comme Chez mon libraire.