Jeu vidéo : La création de jeux est en forme et l’optimisme est de mise. La formation tourne à plein. Le risque est peut-être de former plus que la filière ne peut en absorber, mais pour l’heure, on recrute toujours autant et c’est tant mieux. Il est essentiel de se former et de viser l’excellence. Le stage constitue bien souvent le sésame, mais il faut s’investir à fond pour décrocher à la suite un premier contrat, montrer que l’on connait bien l’univers du jeu vidéo et que l’on est à l’écoute des préoccupations des gamers. La diversité des expériences étant appréciée, il ne faut pas mégoter sur un contrat court. Dans ce petit monde, l’accumulation de ces petits contrats permet d’enrichir sa palette, de se frotter au travail d’équipe, de prendre de la bouteille (méthodes de travail, respect des dead-lines, respect des budgets) et d’étoffer son réseau. Il faut rester en veille sur les nouveautés et regarder ce qui se fait du côté de la concurrence. Pour commencer, vous pouvez utiliser la communauté ArtStation pour héberger votre portfolio (déterminant) et accroître rapidement votre visibilité auprès des recruteurs. Il ne faut pas hésiter à bouger et à saisir les opportunités qui peuvent se présenter, à l’étranger notamment. Le but est d’engranger de l’expérience et de gravir les échelons. Les opportunités sont à trouver sur les sites carrières des studios et sur les jobboards spécialisés. A ceux qui veulent se lancer (et pas que), on ne peut que recommander de consulter les ressources en ligne «autour du jeu vidéo» de la Cité des Sciences et de l’Industrie et, notamment, de visionner les masterclass. Les meetups comme Toulouse Game Dev sont une bonne occasion de réseauter.
Cinéma d’animation : Le signal est au vert fluo. La formation peine à suivre la demande et tous les emplois proposés par les studios ne sont pas pourvus. Le travail ne se limite pas à la production cinématographique. La publicité, le web corporate font aussi appel aux professionnels de l’image animée. Dans ces métiers d’équipe où l’intermittence est souvent la règle, il faut sans cesse avancer et jouer à fond la carte des réseaux. La réputation de nos écoles permet aux meilleurs d’envisager de travailler dans des studios étrangers comme Pixar ou Dreamworks. Il ne faut pas craindre de bouger et de jouer la carte de la diversification. Dans les EdTech (éducation numérique) notamment, on recrute des spécialistes de l’image animée pour réaliser des serious game et des contenus d’éducation animés. Sur les jobboards spécialisés, vous n’êtes pas tout seul. Le plus simple est de répondre aux P.A publiées sur les sites corporate des studios et/ou de les démarcher par téléphone pour connaître leurs besoins. Ouvrir un blog/site pour un freelance, c’est bien sûr le bon plan. Mais attention ! les recruteurs sont plus intéressés par votre bande démo (Demo Reel) que par vos diplômes. Il est important de montrer que l’on n’est pas enfermé dans un seul style. Si votre profil retient l’attention du recruteur, on peut vous soumettre à un petit test pour vérifier vos aptitudes à faire un story-board par exemple. Concernant les scénaristes, c’est avant tout un job d’indépendant et de solitaire dans tous les sens du terme. Le scénariste d’animation travaille sur commande des sociétés de production et il est rémunéré en droits d’auteur. Sens de la discipline et talent d’écriture. On a beau sortir d’une bonne école comme le CEEA ou la Femis, il faut se préparer à manger de la vache enragée. Etre le VRP de soi et apprendre à se blinder face aux refus, ce n’est pas donné à tout le monde. Pour tous ces métiers, la constitution d’un réseau est essentiel et cela ne se fait pas en un jour. Les plus motivés se rendront au Festival international du film d’animation d’Annecy et son MIFA Campus, où des recruteurs les attendent (ne pas oublier son portfolio et son ordinateur portable). C’est le lieu qui rassemble le gratin de la profession.