La période est moins propice aux recrutements dans la filière oil & gas, ce qui n’est pas le cas de la filière nucléaire. Le coup de frein fut brutal chez les parapétroliers off-shore, tout comme dans le nucléaire, mais pas pour les mêmes raisons. Pour autant, beaucoup de postes sont à pourvoir. Les techniciens, ingénieurs expérimentés restent courtisés dans la plupart des domaines scientifiques et industriels et notamment pour travailler sur des missions comme consultant ou chef de projet technique dans toute la filière énergie. En revanche, dans les bureaux d’études, la situation se gâte sérieusement, car les projets sont en net repli. Dans l’atome, un tiers des salariés de la sous-traitance quittent chaque année le secteur du fait du dépassement des doses limites. La filière nucléaire prévoit la création de 10.000 à 15.000 emplois par an (tuyauterie, chaudronnerie nucléaire, maintenance des centrales (programme Grand carénage) et ingénierie. Il va falloir en effet mettre les bouchées doubles pour construire les six EPR. Framatome recrute et forme à nouveau en Bourgogne, département 71 notamment (cf rubrique bassins d’emploi). On manque aussi de soudeurs nucléaires de haut vol. Il faudra en former 50, voire plus. Et ce ne sera pas suffisant, car on manque déjà de 7.000 soudeurs en France. Dans le Cotentin, les entreprises offrent des formations dans le cadre d’Action Soudage Cotentin. La haute école de soudure Hefaïs est maintenant ouverte à Cherbourg. Dans le cadre du Pôle d'excellence Normand, d’autres formations sont initiées pour développer les compétences de personnels dans les métiers de la soudure, de la chaudronnerie et de la tuyauterie. Des métiers hautement pénuriques. On recrute encore des ouvriers débutants sur les chantiers de l’atome. L'événement Semaine du nucléaire est passé, mais on peut exploiter la liste des partenaires à toute fin utile.
Dans l’off-shore pétrolier, le turnover tient à la pénibilité et aux rythmes de travail. Dans ces métiers de l’off-shore, on postule directement sur les sites carrières de grandes entreprises ou sur les banques d’emploi spécialisées. Anglais de rigueur car c’est la langue utilisée sur ces chantiers à main d’œuvre internationale. Présence sur les réseaux sociaux de rigueur pour les ingénieurs. Malgré les aléas conjoncturels, se profile le spectre d’une pénurie de main d’oeuvre. Les déboires des secteurs pétrolier et nucléaire font qu’il est plus difficile aujourd’hui d’attirer les talents, malgré les salaires plus élevés qu’ailleurs, dans l’industrie pétrolière notamment. Pour un job d’ouvrier ou de technicien sur une plateforme off-shore, le mieux est de postuler directement sur les sites carrière des pétroliers sans oublier de bien s'informer avant de signer le contrat de mission. La pyramide des âges étant ce qu’elle est, c’est l’occasion de revenir vers des métiers qui offrent une progression de carrière plus rapide qu’ailleurs. Des défis à relever aussi puisque les énergies fossiles sont de plus en plus difficiles à aller chercher. De plus, nos industriels travaillent déjà sur des solutions alternatives au pétrole et au nucléaire.