L’emploi est encore bien orienté. Les entreprises ont grand besoin de communiquer. Beaucoup de postes offerts mais beaucoup de postulants aussi. L’armada de stagiaires est quand même une aubaine pour les recruteurs les plus décomplexés qui n’hésitent pas à afficher des offres de stages libellées comme des offres d’emploi, aussi hautes en exigence. Heureusement, on recrute aussi en alternance. Il est vrai que la contrepartie est d’exercer ce métier passionnant où l’ennui n’existe pas (en principe). En relations publics et médias, la tendance est aux doubles diplômes (ex : com + culture politique ou + marketing ou + digital ou + sciences politiques). Les métiers sont moins segmentés qu’hier. A noter que le terme de «relations publiques» est encore largement utilisé, on a du mal à se défaire des habitudes. A cette appellation issue d’une mauvaise traduction d’un terme américain s’est substituée celle de «relations publics», à distinguer de «relations presse» où les actions de communications sont un peu moins englobantes, quoi que les frontières s’estompent. Se démarquer intelligemment est vivement conseillé. Soigner d’abord son «empreinte numérique» (présence communicante sur les réseaux sociaux), soigner aussi le style et le ton de la lettre de motivation qui doit montrer une vraie appétence pour le métier et un CV sincère qui valorise les expériences directement transférables. Au sortir des nombreuses écoles (le plus souvent privées), il faut savoir jouer des coudes et se montrer convaincant. Entretenir son réseau suppose de communiquer (blog, journal) et de s’inviter dans des conférences, là où c’est possible, quitte à proposer ses services bénévoles aux organisateurs. Rejoindre une plateforme de networking peut aider. A ce titre, signalons à Paris le Groupe Métiers de la communication sur la plateforme de networking OptimRezo. Curiosité, capacités rédactionnelles, disponibilité, dynamisme, courtoisie, diplomatie, intelligence relationnelle, bonne humeur, flexibilité, réactivité, adaptabilité, esprit d’équipe et de solides connaissances en digital, CRM, B2B en plus. Ouf ! n’en jetez plus… Sans réseau, sans les bons sésames, c’est plus compliqué, surtout dans les grands groupes. C’est ce qui explique par exemple que les débuts d’un attaché de presse sont souvent laborieux. Il faut du temps, en effet, pour étoffer son réseau de journalistes et se constituer un carnet d’adresses. Tenter l’aventure en indépendant, c’est possible mais il vaut mieux d’abord développer ses compétences et son réseau en agence conseil (agence-conseil en relations médias & influence, agence média, agence RP). Les salaires sont en principe plus élevés chez les annonceurs que dans les agences, ce qui entraîne actuellement une guerre des talents. A ce titre, la concurrence est moins féroce sur les postes en grande association, BTP, organisation mutualiste, collectivité, culture-spectacle que chez les grands annonceurs et les grands groupes de la mode-luxe qui sont très sollicités et qui font provision de stagiaires. La grande entreprise recrute des personnes expérimentées ayant fait leurs gammes en agence, avec une préférence pour les “couteaux suisses”. Pour les postes les plus sensibles, l’annonceur fera plus souvent appel à un cabinet de recrutement spécialisé. En revanche, l’entreprise culturelle publiera plutôt son annonce sur des jobboards comme Profilculture, Irmawork ou sur les plateformes régionales comme Le Pôle en Pays de la Loire ou encore Réseau MAP à Paris. On trouvera quelques postes en communication sur le site de la FEDELIMA qui regroupe les annonces du secteur des musiques actuelles. Les agences RP recrutent également. La rubrique Lundi RP de CBNews concerne les consultations en cours et les agences sélectionnées, ces dernières étant plus susceptibles de recruter. S’agissant des postes clés en marketing, sans une très forte culture média et une expérience confirmée dans la vente ou l’achat d’espaces publicitaires, il est plus difficile de sortir du lot. Préférence est donnée à ceux qui sont familiarisés au marketing digital et qui maîtrisent l’anglais parfaitement. La culture digitale est exigée partout. Les PME et les startups recrutent aussi en communication. Les professionnels expérimentés sont tentés par le statut d'indépendant. Avoir un solide carnet d'adresse est un atout, mais ce n'est pas tout. Outre l'expérience, il faut avoir le goût pour le challenge, le sens du relationnel, la capacité de synthétiser et le mental pour gérer les périodes creuses. La première des démarches consiste à créer un site internet qui sera la vitrine de votre activité. Il faudra aussi veiller à l'entretenir. Beaucoup de consultants indépendants ont rejoint la plateforme Malt. Rejoindre un collectif comme La Collab à Paris, Marseille, Toulouse, Nantes, Lyon, Nota Bene en Normandie, Over Joyed à Paris (orienté spectacle vivant) permet de se rendre plus visible et de tirer parti du collectif.