Publié le 08/04/2020

Impact Covid-19 : Petit écho des filières n° 2 (08/04/2020)

Impact Covid-19 : Petit écho des filières n° 2 (08/04/2020)

Par Rémy Dreano.

 

Depuis le début de la crise sanitaire, le Guide des ressources emploi s’efforce de relayer les situations secteur par secteur, au fil de l’eau, en fonction des informations disponibles (à trouver en rubrique Actualité Éco de nos fiches).

Les situations ne sont pas uniformes. Si les entreprises ont nettement réduit la voilure et/ou mis leurs salariés en télétravail, certaines sont restées sur le pont qui continuent même de recruter (logistique, transport, énergies, agriculture, agroalimentaire, santé, sanitaire et social…). D’autres se préparent déjà à la sortie de confinement (cabinets d’expertise-comptable, Tech, startups du numérique…). 

Voici, un deuxième état des lieux que nous espérons le plus fidèle possible à la réalité du moment. La France est au ralenti… pas à l’arrêt.

Pour ce « Petit écho des filières n°2 », voici les secteurs traités :

• Transport routier de marchandises
• Industrie Textile
• Logistique- Supply Chain
• Tourisme
• Santé - Dispositifs médicaux - Laboratoires
• Hygiène - Propreté - Nettoyage industriel - Blanchisserie
• Mode - Prêt-à-porter - Retail
• Artisanat de bouche 
• Mer - Pêche - Portuaire
• Industrie nautique - Construction navale
• Edition - Librairie

Transport routier de marchandises

Les chauffeurs routiers, longue distance notamment, vivent mal la fermeture de l’accès aux douches et aux toilettes sur les aires d’autoroute. Certains se plaignent d’être traités comme des pestiférés. Pour autant, le droit de retrait est peu utilisé malgré les appels des syndicats à débrayer. Nos routiers "sympas" ont gardé le sens des responsabilités et il faudra s'en souvenir... A ce titre, un appel national de recensement des entreprises qui ouvrent et accueillent les conducteurs partout en France a été lancé. Les routiers sont sur le pont pour approvisionner la distribution et les petits magasins. Cela force le respect. Mais, pour la FNTR, hormis pour la livraison des produits de première nécessité, il faut s’attendre un fort recul de l’activité. 86 % des entreprises de transport sont, soit à l’arrêt total, soit en arrêt partiel. 59% des camions ne sortent plusAinsi, celles qui travaillent essentiellement pour le BTP ou la collecte des déchets sont, pour ainsi dire, à l’arrêt. Pour l’heure, une attestation pour la circulation des personnels nécessaires au fonctionnement des entreprises du secteur est requise (entreprises sur le pont).

Industrie textile

L'industrie textile a choisi de venir en renfort pour approvisionner les personnels soignants et non soignants, répondant en cela aux appels des autorités. En région Auvergne Rhône-Alpes, Boldoduc, spécialiste des textiles techniques pour l'industrie, la santé et l'armée, a mis au point un masque lavable multicouche, intégrant un filtre en non tissé. Dans l’Yonne, la startup GéochanvreF, qui produit des géotextiles intissés 100% biodégradable à Lézinnes a été sollicitée par une ancienne styliste de 82 ans pour fabriquer des masques bio pour le non médical. Plus généralement, les industriels du textile spécialisés dans la production de masques (chirurgicaux, anti-projections, FFP1, FFP2…) sont démarchés pour apporter leur contribution (site web spécifique). Un appel est lancé aux industriels pour produire des surblouses destinées au personnel hospitalier. Eu égard à l'urgence sanitaire, ces surblouses ne nécessitent aucun test, ni procédure de validation. A noter que Paul Boyé Technologies recrute actuellement pour permettre de produire les masques de protection nécessaires à la lutte contre le Covid-19  (secteur Toulouse). tel : 05 34 48 21 00.

Logistique - Supply Chain - Affrètement

La fonction Supply Chain est au cœur de la gestion de la crise sanitaire actuelle. La logistique est vitale en cette période de confinement et il faut en priorité assurer l’approvisionnement des hôpitaux, des centres de soins et, bien-sûr, de la population en ressources alimentaires, en énergie. Les services administratifs, bien que confinés, s’organisent pour la poursuite des activités, mais aussi pour répondre aux questions, conseiller leurs clients et partenaires par e-mail ou par téléphone. Le taux d’absentéisme chez ceux qui doivent se maintenir à leur poste est de 11% environ en moyenne, variable selon les entreprises. La fermeture des frontières de l’espace Schengen, pour 30 jours, n’affecte pas les acteurs du transport-logistique, du moins pas tous, car une partie de ceux qui travaillent dans les bureaux sont soumis au confinement et doivent télétravailler. Ceux qui livrent des biens de première nécessité doivent pouvoir franchir les frontières autant que nécessaire. Les nœuds de transport spécifiques (ports, aéroports, plateformes logistiques, etc.) doivent être renforcés au besoin. La douane française est également mobilisée pour libérer rapidement les marchandises à leur arrivée, octroyer des franchises de droits et taxes prévues si possible.

Tourisme (T.O, réceptifs, guides...)

Depuis l’entrée en vigueur du confinement, les lieux accueillant des touristes sont fermés, tout est à l’arrêt. Les touristes français et étrangers sont pour la plupart repartis chez eux. Les domaines skiables, services de navette, équipements communaux, musées sont fermés jusqu’à nouvel ordre. L’hôtellerie-tourisme arrive en pôle position des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. La propagation du coronavirus dans le monde créé une énorme inquiétude chez les professionnels du tourisme. Les voyages sont annulés, la plupart des avions sont cloués au sol et l’activité commence à plonger dangereusement. Si l’épidémie se prolonge, le risque est grand que les agences et T.O les plus fragiles soient contraints de mettre la clé sous la porte cette année. Les croisiéristes, eux, annoncent la suspension de tout voyage pendant au moins deux mois. Les images des navires errant en mer suite aux refus d’accoster ont fait le tour du monde. Pour aider à traverser cette mauvaise période, le secteur va bénéficier de prêts garantis à hauteur de 552 millions d’euros. Quant aux 12.000 guides-conférenciers, qui sont plus souvent sous statut d’indépendant ou vacataires, ils ne sont pas éligibles au chômage partiel. Ils pourront en revanche bénéficier du fonds de solidarité créé récemment par décret. Le Ministre Franck Riester s’est engagé à débloquer des aides pour certaines structures culturelles. Les touristes étrangers seront plus nombreux à rester chez eux car l’image des pays qui se débattent encore avec le coronavirus n’incite guère au voyage. Le seul motif de satisfaction, c'est que la destination France risque de remonter en flèche chez nous, les voyages à l'étranger pouvant en effet présenter quelques risques. Ursula von der Leyen, chef de la Commission Européenne, déconseille aux européens de planifier de vacances pour l'été. De son côté, Elisabeth Borne conseille aux français de passer leurs vacances d'été en France.

Santé - Dispositifs médicaux- Laboratoires

Le secteur des dispositifs médicaux est sous les feux de l’actualité. L’état d’urgence sanitaire révèle leur importance indiscutable. Habituellement, la filière fait peu parler d’elle. Les entreprises qui fabriquent des respirateurs artificiels pour les patients atteints du Covid-19 en situation de détresse respiratoire aiguë sont engagées dans une course contre la montre. La demande est énorme. Les pays qui fabriquent ces respirateurs sont la Chine (Mindray), les États-Unis (GE Healthcare, Medtronic, Ventec Life System), la Suède (Getingue), la Suisse (Hamilton Medical), la France (Air Liquide, Martin technologies) et surtout l’Allemagne (Löwenstein, Dräger). Le Groupe industriel Dräger est l’un des plus importants qui compte plus de 13.000 salariés dans le monde, affichant une présence dans plus de 190 pays, dont la France. D’autres fabriquent en urgence des kits de dépistage, des bâtonnets de soin écouvillon, des masques de protection FFP2, FFP3. En France, les sites de production sont dispersés, avec des petits sous-traitant comme Eolane à Saint-Agrève (07), un spécialiste en mécatronique médicale, qui fabrique actuellement des câbles pour respirateurs médicaux. La filière ne peut bien sûr être réduite aux dispositifs médicaux dont on parle actuellement dans les médias. Les laboratoires commencent à s’équiper pour permettre de tester sérologiquement les patients, afin de savoir s’ils ont été infectés et s’ils ont développé des anticorps. Sans surprise, et concernant les laboratoires d'analyse médicale, on recrute actuellement dans les CHU des techniciens de laboratoire dépistage Covid. Les laboratoires de ville s'y mettent aussi. Les besoins vont exploser dès que le matériel nécessaire sera disponible. Une bonne partie de la population devra se faire dépister.

Hygiène - Propreté- Nettoyage industriel - Blanchisserie

Le flou des informations entraîne des situations chaotiques. les employés du secteur du nettoyage se posant à juste titre la question de savoir s'ils doivent ou non se rendre sur leur lieu de travail. Ceux qui assurent le nettoyage des établissements de soins (hôpitaux, Ehpad) sont quasiment réquisitionnés. Des bénévoles sont venus suppléer ici ou là pour le nettoyage des espaces Covid-19. C'est moins clair pour ceux qui sont chargés de nettoyer les parties communes des immeubles HLM, d'autant que la situation des gardiens n'est pas clarifiée et qu'ils sont chargés de coordonner les travail des équipes d'entretien. Nombre d’entreprises de nettoyage ont stoppé leurs activités pour mettre leurs salariés en sécurité. D’autres ont choisi de poursuivre, n’hésitant pas parfois à démarcher les clients de leurs concurrents qui ont fermé. Cette situation a conduit des chefs d’entreprise à devoir réouvrir pour ne pas obérer l’avenir. De leur côté, les industriels qui commercialisent des produits d'hygiène voient les commandes s’envoler. Vraisemblablement, ce secteur sera l’un des premiers à profiter de l'après crise sanitaire. Le secteur du nettoyage industriel sera sans doute le premier à intervenir pour décontaminer et désinfecter les locaux d'entreprises et les bâtiments industriels. Quant aux blanchisseries, elles se réorganisent pour assurer en priorité le nettoyage du linge pour les établissements de santé. C'est le cas des blanchisseries Kalkyge (30 sites en France) et Anett (17 sites en France) qui poursuivent le service durant le confinement, non sans quelques mises en chômage partiel. L'activité a quand même baissé du fait de la mise à l'arrêt des activités de l'hôtellerie, restauration et d'autres secteurs, malgré une augmentation des besoins des hôpitaux.

Mode - Prêt-à-porter - Retail - Maroquinerie

L’épidémie du Covid-19 entraîne le confinement et l’arrêt jusqu’à nouvel ordre des activités non indispensables à la vie du pays. Pour les commerces physiques de mode-luxe, c’est un coup dur. Le retail arrive d’ailleurs en 2ème position des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire. Ceux qui possèdent un site marchand ne restent pas inactifs pour autant. Afin de maintenir le lien avec leurs clients, boutiques et fabricants communiquent sur l’internet et réactivent la vente en ligne en proposant assez souvent la livraison gratuite. Certains ateliers d'habillement se mettent au diapason de la crise sanitaire. Ainsi, l’atelier Tuffery de Florac (48), qui fabrique des jeans, s’est lancé dans la fabrication de masques en tissu, tout comme Armor-Lux à Quimper et le fabricant de pulls St-James à St-James (50). Les géants du luxe, eux, préfèrent mobiliser leurs usines pour aider, laissant de côté les affaires pour le moment. Hermès a fermé ses 42 sites de production pour cause d'épidémie de Covid-19. Plus généralement, du fait du confinement qui se conjugue aux difficultés d'approvisionnement, les sous-traitants ne peuvent plus produire normalement. Les embauches sont reportées. C'est le cas par exemple à la Maroquinerie Thomas qui devait recruter pour son nouveau site d'Arras (59). Se rendre utile est le nouveau mot d'ordre des grands du luxe. Ainsi, l’Oréal a annoncé avoir démarré une ligne de fabrication de gel hydroalcoolique. De son côté, Hermès a fermé ses sites de production, sauf un, pour fabriquer également du gel hydroalcoolique. D’autres fabriquent des masques non médicaux comme Louis Vuitton, qui mobilise ses ateliers de maroquinerie pour produire 100.000 masques par semaine qui seront distribués gratuitement aux EHPAD, aux livreurs, aux supermarchés. Quant aux petits magasins spécialisés dans la vente de tissus, laine à tricoter, petite travaux de couture, ils sont fermés. Certaines petites mains agiles ont décidé de ne pas rester sans rien faire et cousent des masques en tissu qu'ils réservent à leurs plus fidèles clients. C'est, pour eux, le seul moyen de survie.

Artisanat de bouche

Les commerces d'alimentation peuvent rester ouverts, même le week-end, sous réserve de respecter les consignes d’hygiène drastiques et la règle des deux ou trois clients maximum autorisés à pénétrer dans la boutique (selon sa taille). Les poissonniers en font partie. Mais, pour l’heure, on note que les consommateurs se ruent plutôt sur les produits de première nécessité en délaissant les étals des poissonniers. Les professionnels craignent que l’arrêt des gros marchés et la fermeture des restaurants ne pousse les pêcheurs à réduire leur activité, ce qui serait préjudiciable à leur chiffre d’affaires. Pourtant, depuis début avril, la situation semble s’améliorer notamment du côté de la flotte côtière, les hauturiers se montrant encore prudents. Après une première phase de sidération, le nombre de navires en mer augmente jour après jour et les mareyeurs et poissonniers sont plus nombreux à réouvrir. Quant aux commerces de boucherie, charcuterie, boulangerie, ils s'adaptent, mais pour ceux qui travaillent sur les marchés frappés par les arrêtés interdiction, c'est un coup dur. En milieu rural, la livraison à domicile gagne du terrain. Les horaires sont souvent réaménagés, avec une fermeture des commerces autour de 15 heures. Pour conserver la confiance des clients, les petits commerce de bouche savent qu'il faut redoubler d'efforts.

Mer -  Pêche - Portuaire 

Depuis l’arrêt des gros marchés et la fermeture des restaurants, les pêcheurs sont inquiets, d’autant que les consommateurs font provision de produits de première nécessité en délaissant leur poissonnier. La crise du coronavirus modifie les habitudes alimentaires, avec un impact assez fort sur la chaîne de distribution. Faute de débouchés suffisants et notamment à l’export, la filière pêche souffre. Les criées ont perdu 65% de leur volume de ventes. Outre la peur de la contamination, c’est la difficulté d’écouler la marchandise qui pousserait à rester à quai. Pour l’heure, les prix ont chuté, mais cela ne devrait pas durer. Depuis début avril, la situation semble s’améliorer notamment du côté de la flotte côtière, les hauturiers se montrant encore plus prudents. Après une première phase de sidération, le nombre de navires en mer augmente jour après jour et les mareyeurs et poissonniers sont plus nombreux à réouvrir. Les pisciculteurs eux doivent gérer le problème des stocks. Écouler la production n'est pas facile en ce moment car les circuits habituels de commercialisation sont perturbés.

 

Les ports fonctionnent encore normalement. Ce sont aussi des infrastructures indispensables à la poursuite des activités économiques nécessaires pendant la crise sanitaire. Les bateaux accostent comme d’habitude mais les déchargements s’effectuent sous mesures sanitaires strictes. Les accès au port sont aussi plus strictement contrôlés pour éviter une propagation du virus. A noter qu’il n’y a pas eu d’appel à la grève depuis l’arrivée de l’épidémie de Covid-19. En apparence, tout va bien, mais l’économie portuaire pourrait souffrir des conséquences économiques résultant d’une chute du trafic mondial. Au sortir des grèves des dockers, cette crise sanitaire, qui risque de se prolonger, ne sera pas sans conséquences pour l'économie portuaire nationale. 

Industrie nautique - Construction navale

Les professionnels de la plasturgie est des composites viennent de lancer le site de crise SOS Plasturgie pour répondre aux nombreuses demandes liées à la gestion de crise. Pour l’heure, l’épidemie de Covid 19 entraîne des annulations de salons en cascade. Le secteur de la construction navale craint d’être percuté en ricochet par un prévisible recul de l’activité des croisiéristes, actuellement en proie à de grosses difficultés dans les eaux internationales. Et ce sont de gros clients pour notre industrie navale. L’épidémie qui sévit sur les bateaux va marquer les esprits. Les Chantiers de l'Atlantique, la reprise est bien prévue au 11 mai. Elle sera précédée d'un redémarrage partiel de la production au 27 avril. Pour l'heure, les bureaux d'études sont en télétravail, tandis que l'activité de production est quasiment à l'arrêt, sauf là où il le maintien en condition opérationnelle (MCO) doit être assuré. C'est le cas des navires de la marine nationale. Concernant la plaisance qui ne fait pas partie des activités essentielles, on note un forte chute des réservations et de la location de bateaux, comme pour l’ensemble du secteur tourisme d’ailleurs. Les capitaineries et les ports de plaisance sont fermés. En revanche, l’activité de construction nautique n’est pas à l’arrêt, il faut honorer les commandes. Après 15 jours de fonctionnement très ralenti, la tendance est à la reprise d’activité, mais en effectif réduit car il y a aussi des délais de livraison à respecter.

Edition - Librairie

Le Salon du Livre et d'autres événements régionaux du même type ont été annulés. Les librairies sont fermées et les parutions sont gelées. Toute la chaîne est touchée par la crise sanitaire, éditeurs, libraires, diffuseurs, auteurs. Les manuscrits ne sont plus pris en charge. Selon un récent sondage effectué par Mobilis concernant les éditeurs en Pays-de-la-Loire, 50% des répondants s’estiment concernés par une hypothèque sur l’avenir de leur métier. Les indépendants sont les plus inquiets. Certes, le climat anxiogène est pour beaucoup dans cette estimation inquiétante. La fermeture des librairies met au supplice les petits éditeurs indépendants. La quasi-totalité a mis son personnel en chômage partiel et les grands groupes d’édition ont fait de même. Le librairies qui ne sont pas considérées comme un commerce essentiel sont fermées jusqu'à nouvel ordre. Toutefois, Bruno Lemaire est prêt à étudier la possibilité d’une dérogation pour permettre la réouverture des librairies, afin d’éviter que le géant Amazon ne s’arroge tout le commerce du livre. Amazon et consorts ont en théorie l'obligation de n'acheminer que les produits essentiels en priorité. Mais, pour l'heure, Amazon et FNAC continuent d'acheminer du livre, alors que chez Place des Libraires, Librairies indépendantes ou Librest, par exemple, il n'est plus possible de passer commande et de les retirer dans les points de vente. Nombre de petits libraires continuent de livrer eux-mêmes leurs plus fidèles clients qui passent commande en ligne. Certains libraires sont pour une réouverture immédiate, mais c'est n'est pas la position du Syndicat de la librairie qui estime que les conditions ne sont pas réunies. Pourtant, avec des mesures barrière de bon sens, on pourrait sans doute poursuivre l'activité et éviter bien des faillites inutiles.

à suivre !…