Publié le 27/09/2022
Étude menée par Teamaël - Pyxida.
Selon le code de l’éducation, l’une des six missions de l’université [1] est « l’orientation, la promotion sociale et l’insertion professionnelle ». Par construction, cette mission est particulièrement ardue, d’autant que s’expriment aujourd’hui avec de plus en plus de retentissement des questionnements sur le sens de l’engagement de la jeunesse vers l’emploi. Un fossé semble se creuser de plus en plus entre la jeunesse, qui acquiert des compétences, et le monde de l’emploi. En interrogeant certains personnels des SCUIO-IP [2], le Guide des ressources emploi [3] avec l’Observatoire des Valeurs [4] se sont posés cette question : « Et les valeurs dans tout ça ? ».
Ce n’est pas nouveau mais, de l’avis général, plus encore aujourd’hui qu’hier, les étudiants vivent et expriment leurs désaccords ou leurs inquiétudes face à ce que la société est prête à leur offrir. Le mot clé « valeur » est de plus en plus présent. Dans la relation entre le futur actif et l’entreprise, entre les attentes individuelles et professionnelles et ce qui est offert, il y a un besoin fort d’alignement des systèmes de valeurs. Certains parlent de phénomène temporaire, d’engouement existentiel ou de peurs circonstancielles, d’autres de problèmes de « riches » ; il s’agit en fait d’une lame de fond qui a déjà produit des effets tangibles dans certaines entreprises lesquelles redoublent d’effort pour attirer les talents – et les garder. Ce n’est vraisemblablement qu’un début…
Tout dernièrement, une série de vidéos a circulé sur plusieurs réseaux sociaux. L’une d’elles a déclenché un buzz important, il s’agit de celle des huit étudiants d’AgroParisTech appelant à « bifurquer [5] » lors de la remise de diplômes de fin d’études. On y voit des graduates d’une grande école refuser les missions pour lesquelles ils ont été formés, les voies qui leurs étaient offertes sur le marché de l’emploi car celles-ci seraient selon eux destructrices pour l’environnement et en contradiction avec leurs préoccupations fondamentales, avec leurs valeurs… Quel gâchis diront les uns, quel courage diront les autres, les deux auront sans doute raison et chacun pourra se poser la question du comblement de cette faille entre un avenir promis et un futur souhaité. Ce même appel a été repris et complété par les étudiants de l’ENSAT quelques semaines plus tard [6].
Cette vidéo virale n’est ni la première ni la dernière qui voit s’exprimer des jeunes de l’enseignement supérieur au sujet du monde de l’emploi mais elle est sans doute la plus radicale. Il est important de noter que le schéma proposé des événements de remises de diplôme inspire. Certaines interventions sont plutôt exemplaires, notamment celle inspirée d’un élève de Centrale Caen en 2018 [7] ou celle, plus dans l’engagement, à HEC en juin 2022 [8]. On peut ajouter aussi celle, sans doute par trop théâtralisée, des X promo 2016 [9]. Chacune de ces adresses invite étudiants, entreprises et professeurs à interroger leur position face à la crise écologique et plus largement au monde en transition. Les étudiants n’ont pas attendu la fin de leur cursus pour agir. Il suffit pour cela de noter la nature des engagements associatifs, voire les orientations prises dans leur cursus [10]. La liste des élèves du supérieur qui expriment le décalage existant entre aspiration et vision du monde est longue.
Si la presse et les réseaux sociaux s’intéressent principalement aux positions des étudiants des Grandes écoles, c’est tout l’enseignement supérieur qui est concerné par ce phénomène. Ainsi, l’université est peut-être moins entendue ou moins relayée, mais le mouvement est le même, plus sourd, sans doute plus intense.
Dans toutes les interventions ou les écrits jaillit une question centrale, celle de l’alignement des systèmes de valeurs personnelles ou collectives des étudiants avec ce que propose le monde du travail…
L’enseignement supérieur permet aux étudiants d’acquérir, entre autres, des compétences qui seront utiles et même nécessaires à la société. Chaque année, le marché de l’emploi accueille de nouveaux entrants issus de cet enseignement supérieur qui, en appliquant leurs savoir-faire et en continuant à en acquérir de nouveaux, contribuent à vitaliser la société. Et c’est entre compétence et emploi que les systèmes de valeurs se trouvent mis à l’épreuve ; c’est entre aspirations et réalités que des fossés se creusent.
Avec quelle ampleur et dans quelle mesure les brèches se forment-elles entre étudiants et emploi ? En nous concentrant sur les universités et par l’angle des SCUIO-IP, nous nous sommes interrogés sur la façon dont elles s’emparaient du sujet.
Selon le code de l’éducation, l’insertion professionnelle fait partie de l’une des 6 missions majeures des universités. Il s’agit de préparer les étudiants à l’emploi. Pour cela, il y a l’enseignement académique mais pas seulement. Elles disposent en effet d’un certain nombre de moyens complémentaires et, en particulier, ceux des Services communs universitaires d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle (SCUIO-IP). Ces derniers sont désignés parfois avec d’autres acronymes, avec des objectifs plus ou moins étendus, mais tous sont un instrument majeur de cette mission. Ils sont constitués d’équipes pluridisciplinaires, ils « partagent une même valeur, celle du ”Service public” au service d’un écosystème composé des étudiants, des enseignants, des entreprises, de l’université dans son ensemble… », comme le souligne Cécile L.
Pour répondre à notre question « Et les valeurs dans tout ça ? », c’est tout naturellement vers ces services que nous nous sommes tournés, en choisissant des universités distinctes, tant par les cursus proposés, que par la taille ou encore la situation géographique [11]. Nous avons aussi interrogé la Courroie [12] le réseau des SCUIO-IP en France.
Nous avons choisi de poser quatre questions :
Entre aspirations et cursus empruntés et/ou monde de l’emploi, il existe indéniablement des failles [13]. Elles sont appréciées de façons différentes suivant de nombreux facteurs (niveau d’étude, importance de l’apprentissage, engagement associatif, cursus suivi, territoire, etc.). Ces derniers temps, la COP21, les crises sociales, la crise sanitaire et la crise énergétique latente ont eu des influences notables sur l’expression de ces failles et leur amplification. La COP21 a agi comme catalyseur de prise de conscience sur les questions écologiques au sens large du terme. La crise sanitaire a fait prévaloir la question du sens, sur le plan tant personnel que professionnel et sur l’importance des équilibres. Ainsi, se retrouvent dans un même maelström environnement, climat, biodiversité, bien-être, cynisme du monde de la finance, peur du lendemain et, au bout du compte, sens. « Face aux dérèglements du monde, que faire de ma vie ? » [14]
Les SCUIO-IP n’ont pas pour rôle de révéler aux étudiants ces failles mais, comme le précisent respectivement Carole C., Nancy C. ou Nathalie B., il s’agit « d’éclairer et d’accompagner les étudiants pour qu’ils fassent leurs choix », « de les aider à comprendre ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent » et « de faire prendre conscience de ce qui est réaliste et de ce qu’ils sont prêts à accepter ». Dit autrement par Sonia Z., il convient de « leur faire prendre conscience de ce qu’ils sont, de ce qu’ils veulent, de ce qui existe, de ce qu’il faut enquêter tout en sachant que le monde de l’entreprise n’est pas parfait ». À cela s’ajoute l’accompagnement des étudiants dans leurs interrogations, dans leurs incertitudes, dans leurs aspirations profondes [15], voire dans leurs craintes du lendemain ou celles de se tromper, qui se traduisent par des décrochages durant leur parcours, des demandes de césure ou de réorientation [16].
Les étudiants sont invités à s’informer sur le monde de l’entreprise, sur la réalité de ses affirmations, et cela au travers des réseaux sociaux, d’outils de référence sur les métiers ou sur les secteurs d’activité [17], d’échanges avec les réseaux d’alumni [18] organisés par les SCUIO-IP ou non…
Cependant, il est un facteur qui agit sur ces failles et ces incertitudes : l’engagement associatif [19]. Ce dernier est majoritairement orienté vers l’humain pour aider, pour s’entraider, en tutorat ou dans le social par exemple, ou vers l’environnement. Les aspirations se modulent ou s’affirment et les failles se comblent. La quasi-totalité des SCUIO-IP souligne l’importance de cet engagement qui, parfois, se double d’initiatives individuelles, comme celle d’un étudiant en informatique à Toulouse qui a développé une application de mesure du poids énergétique des mails, ou de cet autre qui a développé un réseau social protégé, autonome et indépendant… L’engagement associatif est en tout cas valorisé et encouragé, de même que toute mission de bénévolat avec une valorisation du retour d’expérience.
D’autres facteurs agissent sur ces failles et ces incertitudes et permettent une meilleure préparation au monde du travail, à ses codes, à ses contraintes : les jobs étudiants, l’entrepreunariat [20] et l’apprentissage. Ce dernier est plus développé qu’ailleurs en Alsace et, selon Adrien D., c’est l’un des paramètres qui fait que les décalages des systèmes de valeurs entre l’université et l’entreprise sont atténués plus qu’ailleurs.
Dans tous les cas de figure, une question est particulièrement présente, qu’elle soit objective ou sous-jacente, celle des valeurs, des systèmes de valeurs et de leur alignement avec l’engagement, qu’il soit professionnel, associatif ou personnel [20]. Pour chacune des universités interrogées, celle-ci est traitée de façon différente. Ainsi, elle est fortement présente, les étudiants étant questionnés de façon directe ; soit elle est traitée de façon indirecte au travers des outils, mais plutôt survolée ; soit elle est bien identifiée mais pas franchement traitée. Dans tous les cas, les étudiants sont incités à rechercher un équilibre entre ce qu’ils sont, ce qu’ils souhaitent et ce qui est. Comme le précise Virginie G., « s’il n’y a pas d’accord, ça risque de coincer […] on ne peut se mentir à soi-même ». Tant et si bien que dans l’accomplissement de leur cursus, pour le choix des stages, il existe une exigence certaine. Laure J. précise que, si « dans la recherche d’un stage, on conseille de sonder les valeurs de l’entreprise, de vérifier si elles sont en adéquation avec les siennes et, dans tous les cas, de bien travailler ce sujet. », il convient aussi « de décrypter les réseaux sociaux, d’écouter les camarades et les enseignants, de suivre les lectures qui sont conseillées, les enquêtes métiers, les conférences, etc. ».
Un mot revient fréquemment, celui d’« éthique », métavaleur qui propose de s’interroger sur les valeurs morales et les principes moraux. Pour Nathalie B., les étudiants sont incités « à analyser la communication autour de l’éthique, du sens et de la relation ».
S’il est aussi un ensemble de valeurs qui ressort de façon récurrente, c’est celui qui a trait à l’environnement, au développement durable et à la RSE (responsabilité sociétale des entreprises). L’enseignement supérieur s’en est emparé depuis un bon moment et le sujet est instillé dans nombre de cursus universitaires [22], suivant leur nature, sous la forme de modules séparés ou intégrés dans l’enseignement principal [23]. D’ailleurs, le rapport « Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur » [24], conduit par Jean Jouzel, rappelle que la transition écologique relève des missions de l’enseignement supérieur et doit, si ce n’est pas encore le cas devenir partie intégrante des parcours de formation.
Aligner ses valeurs avec celles des organismes, quels qu’ils soient, est une exigence fondamentale, mais l’alignement ne fait pas tout. Christine M. donne comme exemple typique, des offres en alignement parfait avec la durabilité, l’environnement, etc. qui, dans les territoires, ne sont pas pourvues pour des raisons pratiques (éloignement, pas de télétravail, par exemple).
Curieusement il n’existe pas d’outil standard utilisé dans les SCUIO-IP [25]. Chaque service fait ses choix en fonction de ses objectifs, de ses moyens humains, de son intérêt pour le sujet et de ses capacités budgétaires. Il ne fait pas de doute que la question des valeurs est importante pour tous et que c’est dans le cadre d’accompagnements individuels qu’elle peut être approfondie. S’il s’agit d’un sujet « toujours très présent », selon Cécile L., c’est de façon dérivée qu’elle est généralement abordée, que ce soit en atelier ou lors d’entretiens individuels.
Conséquence de la loi LRU [26] de 2007, il est un mécanisme commun aux universités, le PPE (Projet professionnel de l’étudiant) ou PPP (Projet personnel et professionnel) ou encore Projet d’avenir. Initialement orienté vers les premières années, le PPE, qui a pour objectif d’établir son propre bilan, de faire le point sur sa vie personnelle et professionnelle et de se projeter, a vu son champ d’application s’étendre de la première année au cursus complet menant à la cinquième année. Dans ce cadre, un ensemble de moyens sont mobilisés.
Autre outil que l’on rencontre régulièrement, le PEC [27] ou Portefeuille d’expériences et de compétences, dédié à l’identification, la formalisation et la mobilisation des expériences et des compétences. Au moment des bilans sur les savoir-faire et les savoir-être, la question des valeurs est sommairement présente. On peut ajouter le Questionnaire sur les valeurs professionnelles construit par D.S. Super. En s’intéressant à un nombre limité de valeurs, il permet d’apprécier et d’analyser celles qui influencent les motivations au travail, celles qu’ils incarnent et celles auxquelles ils aspirent. On retrouve également, mais plus rarement, l’outil Hexa 3D orienté RH, publié par les Éditions du Centre de Psychologie appliquée qui se définit comme un outil simple, fiable et efficace pour favoriser l’élaboration d’un projet professionnel. Il convient aussi de citer Freya et Pyxida. Freya est un questionnaire sur les valeurs professionnelles qui, associé à d’autres outils, Marco, Hester et Vasco, est intégré à Jobteaser. Pyxida est une méthode qui permet d’évaluer les systèmes de valeurs et de les associer avec des pistes d’engagements individuels et professionnels.
Enfin, sans compter ce qui est utilisé par les PsyEN (psychologues de l’Éducation nationale) il existe des outils que l’on peut qualifier d’« outils maison », bâtis sur l’expérience. Ainsi Bénédicte M. décrit-elle une méthode en 13 modules relatifs à l’orientation / insertion professionnelle. L’un d’entre eux s’intitule « connaissance de soi » et se décompose en deux temps, un premier axé sur les valeurs, « Atouts », un second axé sur les compétences. Cette méthode fait aussi appel à deux outils : l’un, « Le métier idéal », a pour objectif de définir les conditions à retrouver en fonction de ses valeurs, l’autre, « Ce qui est important pour moi », est inspiré d’outils utilisés en bilan de compétences.
À noter, parmi d’autres outils, le photo-langage qui permet à l’étudiant de s’exprimer autrement qu’avec des mots et les portraits chinois qui permettent l’identification et l’expression de valeurs, l’Ikigai dont l’idée est d’aider à trouver sa raison d’être entre passion, mission, profession et vocation, etc.
Dans tous les cas [28], la question des valeurs intéresse les étudiants car, de l’avis général, la traiter peut aussi aider dans les différentes missions des SCUIO-IP. Christine M. souligne qu’« il faut que l’on travaille les valeurs à tous les niveaux ».
Cependant la tâche est ardue. Et, plus que le manque de moyens humains, trois caractères compliquent la tâche des SCUIO-IP : la diversité, le nombre et le temps.
On peut dire alors : aller plus loin, oui, mais… en se rappelant qu’un SCUIO-IP est une organisation faite pour assister les étudiants dans leur cursus, les aider à faire leurs choix et les préparer à passer avec sérénité les portes de l’université.
La question des valeurs est toujours là. Faut-il la traiter ? Oui si cela n’est pas fait de façon superficielle car le sujet en vaut la peine. Une réflexion pourrait être construite autour de la mise à disposition de modules faciles à mettre en œuvre, intégrant les particularités territoriales soulignées par Cécile L., sans oublier qu’une formation des équipes serait un plus.
Si la série d’interview a mis en avant les incertitudes et les inconforts des étudiants, elle a aussi montré et confirmé que nombre d’entre eux avaient une conscience forte, si ce n’est de leur propre système de valeur, au moins de leur entendement et de leurs exigences. Cela se traduit dans leurs actions, leurs prises de position et par leurs capacités créatives : « Si je ne trouve pas demain un travail avec lequel je suis en accord, je le crée. » L’enseignement supérieur se mobilise, alors au tour des entreprises de se mobiliser.
Dans Novethic, Rencontre avec la bifurqueuse Cécile Thibault, devenue maraîchère après Sciences Po (8/08/2022)
https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/bifurcation-rencontre-avec-cecile-thibault-devenue-responsable-d-exploitation-maraichere-apres-sciences-po-150948.html?utm_source=Abonnés+Novethic&utm_campaign=8f33e79f5d-EMAIL_CAMPAIGN_2022_08_08_02_26&utm_medium=email&utm_term=0_2876b612e6-8f33e79f5d-171196965
Sur Libération : Remise en cause – Après ceux d’AgroParisTech, les jeunes ingénieurs en agronomie de Toulouse sèment aussi des graines d’écologie (23/06/2022)
https://www.liberation.fr/societe/education/apres-ceux-dagroparistech-les-jeunes-ingenieurs-en-agronomie-de-toulouse-sement-aussi-des-graines-decologie-20220623_VZ2NEFFG6JHM5PG7XFZCRXUMCQ/
Dans Alternatives économiques, un article de Justine Canonne : Écologie : pourquoi les ingénieurs veulent « déserter »(28/06/2022)
https://www.alternatives-economiques.fr/ecologie-ingenieurs-veulent-deserter/00103826?utm_source=emailing&utm_medium=email&utm_campaign=hebdo&utm_content=03072022
Dans Reporterre : Lola Keraron : « À 24 ans, j’ai déserté AgroParisTech » (16/08/2022)
https://reporterre.net/Lola-Keraron-A-24-ans-j-ai-deserte-AgroParisTech
Dans Novethic, Quand les étudiants des grandes écoles sélectionnent leurs employeurs en fonction de leur politique climatique(12/03/2022)
https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/bifurcation-rencontre-avec-cecile-thibault-devenue-responsable-d-exploitation-maraichere-apres-sciences-po-150948.html?utm_source=Abonnés+Novethic&utm_campaign=8f33e79f5d-EMAIL_CAMPAIGN_2022_08_08_02_26&utm_medium=email&utm_term=0_2876b612e6-8f33e79f5d-171196965
Sur Les Échos Start : Transition écologique : le réveil des écoles et des universités a-t-il enfin eu lieu ? (24/10/2021)
https://start.lesechos.fr/apprendre/universites-ecoles/impact-les-ecoles-et-les-universites-peuvent-elles-changer-le-monde-1357900
Merci à Adrien D., Anne D., Bénédicte M., Carole C., Cécile L., Christine M., Jenny C., Laure J., Myriam E., Nancy C., Nathalie B., Noël P., Sonia Z., Virginie G., Virginie R. et quelques autres membres de SCUIO-IP qui ont bien voulu nous accorder du temps en répondant à nos sollicitations. Nos entretiens ont souvent abordé la question des valeurs mais aussi celles de la formation, des tendances, de l’emploi… Aussi, beaucoup de ce qui a été évoqué ne se retrouve pas nécessairement dans cet article qui, sans doute, devra être complété ultérieurement.
[1] Code de l’éducation. / Chapitre III : Objectifs et missions de l’enseignement supérieur. (Articles L123-1 à L123-9) / Article L123-3 du Code de l’éducation / Modifié par LOI n°2013-660 du 22 juillet 2013 - art. 7 / https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000027747739
[2] Service commun universitaire d’information, d’orientation et d’insertion professionnelle des universités (Scuio-IP) dont la mission est d’aider les étudiants, tout au long de leur parcours à l’université, pour définir un projet de formation et d’insertion, rechercher des informations sur les diplômes, les métiers, les entreprises, le marché de l’emploi. Voir https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/orientation-les-lieux-d-information-46466
[3] https://guidedesressourcesemploi.fr/
[4] http://www.observatoiredesvaleurs.org
[5] https://www.youtube.com/watch?v=SUOVOC2Kd50
[6] https://www.youtube.com/watch?v=lmgIpum4QOc
[7] https://www.youtube.com/watch?v=3LvTgiWSAAE
[8] https://www.youtube.com/watch?v=BY7zclxtOLU
[9] https://www.youtube.com/watch?v=0DkVf39KxSM
[10] Voir l’article du Monde de mai 2022 évoquant les étudiants de l’ENS engagés pour une recherche impliquée, davantage connectée à la société https://www.lemonde.fr/sciences/article/2022/05/11/alignons-notre-pratique-scientifique-sur-les-enjeux-imperieux-de-ce-siecle_6125674_1650684.html
[11] Il s’agit des SCUIO-IP de 8 universités, Angers, Cergy, Haute-Alsace, Sorbonne Université, Toulouse 3 Paul Sabatier et deux autres restées anonymes sur d’autres territoires.
[13] Première question : Comment les universités apprécient les failles entre aspirations des étudiants et réalités du monde qui leur est proposé ?
[15] L’exemple est donné d’une jeune femme engagée selon son modèle familial et sociétal dans des études de médecine mais dont l’appétence était la boulangerie-pâtisserie… Elle est devenue plus tard meilleure ouvrière de France !
[16] À noter Rebond’Sup à Angers qui est un dispositif permettant d’optimiser la réorientation en travaillant sur plusieurs niveaux dont notamment celui de mieux se connaître et de retrouver confiance et motivation.
[17] Ces outils sont très divers et outre ce qui est proposé par les corps consulaires (CCI, régions…), il y a les outils proposés par Pôle emploi, l’Onisep, le CIDJ, la fondation JAE, des sites comme Welcome to the Jungle ou encore le Guide des ressources emploi (GdRE).
[18] À noter que, contre toute attente, toutes les universités n’ont pas de réseaux d’alumni, c’est le cas à l’uha !
[19] La crise sanitaire a eu un effet double sur l’engagement et l’activité associative. Dans un premier temps, celle-ci ayant été presque totalement suspendue, ses fondements ont été réinterrogés. Dans un deuxième temps, si elle a eu dans certains cas du mal à se relancer en se renouvelant, elle s’est consolidée et notamment sur les valeurs qui l’animent.
[20] À noter le réseau Pépite (https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/fr/pepite-51454) qui a notamment pour objectif d’accompagner les jeunes de l’enseignement supérieur à concrétiser leurs projets de création d'entreprise.
[21] Deuxième question : En accompagnant les étudiants sur le chemin de l’emploi, est-ce que la question des valeurs est prise en compte ?
[22] L’Université de Montpellier est 3e au classement de Shanghai sur la question de l’écologie. Voir https://www.shanghairanking.com/rankings/gras/2021/RS0106
[23] Certaines universités ont mis en place des chargés de mission dont le rôle est de veiller à ce que les sujets du développement durable, de la RSE ou de l’écologie soient bien pris en compte.
[25] Troisième question : Quels sont les outils qui sont utilisés, qu’ils soient psychométriques, questionnaires en tout genre, jeux de rôle, ateliers, etc. ? et plus précisément sur les systèmes de valeurs.
[26] Libertés et responsabilités des universités
[28] Quatrième question : Que manque-t-il aujourd’hui aux structures comme les SCUIO-IP pour aller plus loin sur ce sujet ? Si d’aventure ils souhaitent aller plus loin…