Publié le 13/04/2017
Par Rémy Dreano.
Créer une entreprise que l’on veut pérenne à partir d’une idée, d’une intuition, n’est pas chose facile, même quand on affiche une expérience de chef d’entreprise ou que l’on est déjà porteur d’un véritable savoir-faire...
Lancer un concept, un produit, le promouvoir, le commercialiser, seul dans son coin, c’est bien sûr faisable et c’est d’ailleurs ce que font les porteurs de projet dans leur grande majorité.
Des porteurs de projet qui sont plus souvent des créatifs, avec un bagage d’étudiant, ce qui ne signifie pas que leur projet soit pour autant voué à l’échec.
Mais il y a tellement de questions périphériques à régler (financières, juridiques, comptables), sans compter le business plan, la communication, le marketing, la propriété intellectuelle ou industrielle…).
Face au mur, et passées les premières semaines d’euphorie, on peut vite se sentir seul et tourner en rond.
Oeuvre de Kinton* et son regard caustique sur l'humain et les choses
Alors, trouver un lieu où se poser, un endroit où l’on peut à la fois bénéficier d’un appui personnalisé, développer les échanges, être aidé dans une démarche de levée de fonds, rencontrer des business angels, bénéficier même d’un fonds d’amorçage, c’est bien sûr l’idéal.
Telle est la mission des incubateurs…
On distingue quatre grands types d’incubateurs :
- les incubateurs d’entreprises industrielles
- les incubateurs des grandes écoles et universités
- les incubateurs des organismes publics de recherche
- les incubateurs des collectivités locales et territoriales
Ils peuvent être généralistes, sectoriels ou spécialisés. Ainsi, les Ateliers de Paris s’adressent principalement aux diplômés des écoles d’arts appliqués, de mode et de design et aux personnes en reconversion. Même si les startups du numérique sont l’objet de toutes les attentions, à l’image de la future Station F à Paris, bon nombre de secteurs et de métiers sont aujourd'hui concernés, la toile continuant de se tisser.
Alors, pourquoi rejoindre un incubateur ?
Tout d’abord, il faut être motivé et prêt. Inutile de se lancer dans la rédaction d’un dossier d’admission si on ne l’est pas. Ensuite, si le projet est déjà bien avancé, ce n’est peut-être pas une bonne idée.
Quoi qu’il en soit, il faut voir ce qui s’offre à vous, là où l’on se trouve. Même si la France est souvent présentée comme le pays champion du monde des incubateurs, la couverture du territoire est très inégale et loin d’être parfaitement assurée.
De plus, outre la chance d’avoir trouvé l’incubateur providentiel à proximité de chez soi, il faut savoir qu’être accueilli comme résident implique de soumettre un projet et de faire partie des heureux élus, au terme d’une rigoureuse procédure de sélection des dossiers.
Si les services proposés sont globalement les mêmes avec mise à disposition de locaux équipés à prix plutôt symbolique, (parfois même gratuits), de moyens matériels adaptés au projet, un accompagnement réalisé par des experts et la mise en réseau, les incubateurs accueillent des projets de nature plus ou moins étendue, avec plus ou moins de contraintes.
Ensuite, si tout se passe comme prévu, c’est effectivement le lieu idéal pour bénéficier de conseils experts, nouer et accélérer les contacts et, si tout va bien, pour recruter ses premiers collaborateurs et recevoir ses premiers clients.
L’incubateur, c’est aussi l’occasion de développer plus efficacement sa notoriété au travers des événementiels organisés et pris en charge par l’incubateur et des brochures de mise en avant des résidents.
Une aide qui n’a qu’un temps et qui est comptée. En effet, le temps de résidence est plus souvent fixé à 6 mois renouvelables deux ou trois fois, voire deux à trois ans maximum.
L’incubateur, c’est avant tout un tremplin pour déployer ses ailes et prendre ensuite son envol. Au delà de cette considération, c'est aussi un précieux outil pour favoriser le développement des startups, de l'emploi donc.
Et c'est pourquoi, depuis bientôt deux ans, le Guide des ressources emploi s’attache à recenser les incubateurs spécialisés qui concernent pour l’heure une vingtaine de secteurs..
Chaque mois, de nouvelles briques s’ajoutent aux autres, retrouvez-les dans nos fiches à la rubrique « Incubateurs ».