Flash Info GdRE
Juillet-Août 2016
La rédaction
Entamée depuis une bonne dizaine d’années, la politique de sous-traitance de l’accompagnement des demandeurs d’emploi par Pôle emploi à des cabinets extérieurs a pris un essor considérable.
Ainsi, depuis 2015, l’opérateur public confie l’accompagnement de ses demandeurs d’emploi les plus autonomes à des opérateurs privés. Un marché particulièrement instable, faut-il préciser…
En effet, les cabinets sont régulièrement mis sous pression et l’on assiste assez souvent à un jeu de chaises musicales lors des renouvellements des marchés (tous les trois ans). Un système qui génère de l’incertitude pour les opérateurs et, par répercussion, pour les consultants.
Mais pour Jennifer Giansily, responsable pédagogique et chef de projet chez AKSIS, l’un des opérateurs privés de premier plan, si le travail est passionnant, il faut aussi, dit-elle, accepter la précarité qui parfois l’accompagne… (lire l'article)
Soumises à des réglementations et des normes de plus en plus sévères, les grandes entreprises, les PME et ETI industrielles (agroalimentaire, chimie, BTP, énergie…) et éco-industrielles se doivent d’anticiper et de tenir les feuilles de route qu'elles s’imposent ou qui leur sont imposées.
Les administrations et collectivités ne sont pas en reste. A l’origine, ce sont les questions touchant à l’amélioration des conditions de travail (accidents, maladies professionnelles, risques psycho-sociaux) qui ont permis l’essor de ces métiers. Les CHSCT sont nés en 1982 de la fusion des CHS et CACT, obligatoires dans les grandes entreprises industrielles de plus de 300 salariés et dans la Fonction Publique Hospitalière notamment. Depuis, le champ s’est encore élargi avec la prise en compte des questions d’ergonomie au travail, de traçabilité des produits, de contrôle de la qualité (détection des défauts et contrôle de la qualité en amont) et de prévention des risques industriels (risque amiante, pollutions…). Une accélération s’est produite après l’explosion du site AZF de Toulouse, contraignant les DRH à intensifier les recrutements de personnes spécifiquement formés aux risques industriels. Plus récemment, avec la Cop 21, ce sont les problématiques liées à l’économie circulaire, la transition écologique, la gestion de l’eau, la biodiversité, l’éducation à l’environnement et au développement durable qui mobilisent et qui nécessitent aussi des démarches plus précises, plus expertes. Les multinationales s’emparent de ces thèmes et en profitent pour peaufiner leur communication (mesures de l’empreinte carbone, flotte de véhicules électriques, bâtiments à énergie positive). Quand une entreprise communique sur sa politique environnementale, c’est bon pour son image, pour l’impact social et aussi pour le business. Compte tenu de l’alourdissement des cahiers des charges, l’emploi ne faiblit pas, d’autant que les missions s’étendent…
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ENTR •• RH / Risques professionnels • CHSCT • Hygiène, Sécurité & Environnement
Les exploitations porcines et laitières cristallisent l'attention. Les prix sont trop bas pour couvrir les coûts d'exploitation et l'on s'attend à une disparition de 20% des exploitations. Les distributeurs et industriels de la transformation jugent le cours du porc français trop cher (1,40€ le kilo). En comparaison, le porc allemand est proposé à 1,15€, un prix obtenu avec des pratiques concurrentielles discutables. Les éleveurs sont dos au mur. Pour s'en sortir, certains commencent à miser sur la vente directe aux commerçants. Ce sont souvent des jeunes bien formés qui ont opté pour un élevage sans antibiotique, voire biologique. La solution est probablement là. Il est temps de tourner le dos à l'élevage productiviste et de fonctionner en circuit court.
Chez les producteurs de lait, la fin des quotas laitiers aggrave la situation. Les récents investissements chinois en France (production de lait déshydraté) ne suffisent pas à rassurer. Car, la crise du lait, c'est avant tout une crise de surproduction européenne. La chute des cours est donc inévitable. Ainsi, en 2015, le prix à la tonne est passé de 346€ à 323€ et cette année, il a encore rechuté à 300€. A titre de comparaison, les irlandais sont à 240€. Comment rivaliser ? Face à l'ampleur du problème, le gouvernement apparaît impuissant. Un allègement des charges a pourtant été obtenu mais le problème n'est pas réglé pour autant. Là aussi, des solutions existent. Certains producteurs se sont lancés dans la fabrication de fromage, avec vente à la ferme et distribution en circuit court. Comme on le voit, c'est toute une économie qui est à réorganiser. Basculer vers le haut de gamme et les circuits courts, cela ne se fait pas d'un claquement de doigt. Il faudra du temps et d'ici là, beaucoup d'exploitations auront disparu…
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AGRI •• Agriculture / Elevage • Polyculture • Agriculture bio • Agro-équipement • Maraîchage
La maroquinerie de luxe est en plein essor, comme en témoigne l’ouverture de nouveaux ateliers-usines en Franche-Comté notamment. Dernière en date est l’inauguration de la Manufacture d’Héricourt. Bâtie sur une ancienne friche textile, le site devrait accueillir la fabrication des sacs Kelly et Birkin du groupe Hermès (280 emplois locaux attendus). Ce dernier devrait d’ailleurs ouvrir deux autres sites en Franche-Comté en 2017 (dans le Pays de Montbelliard). La présence de deux écoles de sellerie-maroquinerie aura sans doute pesé sur ces choix. Pour des raisons stratégiques (qualité de la main d’oeuvre, image), les fabricants du luxe misent à nouveau sur le made in France en conservant et en relançant des ateliers dans des bassins d’emploi défavorisés. Ainsi, le maroquinier Louis Vuitton s’est installé à Issoudun dans l’Indre, un bassin ouvrier peu diplômé. Le maroquinier Le Tanneur est quant à lui installé à Bort-les-Orgues en Corrèze, autrefois important bassin de travail du cuir (tanneries). Plus récemment encore, la présence d’Hermès, de Repetto et du sellier CWD en Dordogne ont justifié la création d’un pôle d’excellence du cuir et du luxe à Thiviers (24) qui formera également des demandeurs d’emploi. L’année est fertile en bonnes nouvelles. C'est au tour de Longchamp d’annoncer l’implantation d’un nouvel atelier-école à Pouzaugues (près de Cholet), prévu pour 2018. Avis aux amateurs donc !… Du fait de la disparition de certaines formations spécialisées (malletier, gainerie), ce sont les entreprises comme Hermès ou Vuitton qui assurent dorénavant la transmission des savoir-faire.
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MODE •• Habillement • Luxe / Fabricants / Cuir • Maroquinerie • Sellerie • Ganterie • Fourrure